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Full text of "La survivance (1965-07-28)"

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RS 


FES $ 
Une récolte magnifique, — Il semble que les pr 
de eur histoire. Pourvu qu'août n’appor 
temps donnent une chance au soleil de faire son travail. 
la ssmence, à cause de l'humidité, les experts er 


boisseaux. 


bon grain ...,.....,.,.ivraie 


l'actualité 


[} Or peut douter de la validité 
d'une étude sur la criminalité 
sexuelle qui vient d'être publiée 
aux Etats-Unis, et qui attribue 
cette criminalité beaucoup plus 
à l'alcool qu'aux stupéfiants ou à 
la pornographie. Car cette étude 
a été faite entre 1941 et 1955, 
dans deux prisons américaines. 
Or il semble bien que la porno- 
graphie (livres, revues, films, té- 
lé) est beaucoup plus abondante 
aujourd'hui qu'elle ne l'était 
vers 1945 où 1955. Si on faisait 
la même enquête aujourd'hui, il 
nous semble bien que les résul- 
tats pourraient être fort diffé- 
rents. Par aiïlleurs, un ancien 
geolier publie un livre “Sex and 
Crime”, et il semble bien mettre 
le sexe à la base de presque tous 
les genres de crimes. 


[1 Les coureurs de nouvelles ont 
été froissés d'en apprendre si 
peu sur l'affaire Rivard, de la 
part des policiers, Un directeur 
du service des nouvelles d’un 
poste de TV montréalais a dit 
sur son réseau: ‘Mesdames et 
messieurs, après quatre mois de 
recherches négligentes, la gen- 
darmerie royale parle si peu que 
ça touche à l’imbécilité. Comme 
la presse et la TV auraient aimé 
avoir tous les détails sur les re- 
cherches de ia police, puis, sur 
les allées et venues de Rivard! 
De la part de la police, silence; 
de la part de Rivard, des répon- 
ses évasives comme tout. ‘Mais 
quoi, ne puis--je pas prendre des 
vacances comme tout le monde? 
Eh bien, j'ai pris mes vacances, 
et la plupart du temps dans la 
belle province. Avec si peu, pas 
facile de faire du journalisme à 
sensation. 


[Une autre leçon à l’occident 
par l'orient: la Malaisie ne s’a- 
baisse pas à envoyer sa plus belle 
fille se parader en costume de 
bain pour participer au concours 
de beauté Miss Monde. ‘Noùs 
voulons garder notre morale a-- 
siatique’, y dit-on. 


OC Il y à de quoi s’alarmer. Chez 
nos frères du sud, le crime a aug- 
menté de 13 p.c. en 1964; depuis 
1958, ii à augmenté six fois plus 
que la population américaine. Le 
président Johnson lance une vas- 
te enquête pour déterminer le 
pourquoi de cette rapide déca- 
dence des moeurs et de la civi- 
lisation. 


[3 Si, parmi nos voyageurs de 
VIA ‘65, il y en a qui ne sont pas 
trop fervents patriotes, ils ont 
pu rougir en entendant la bien- 
venue que leur souhaita le pré- 
sident de la Société Saint-Jean- 
Baptiste de Montréal (que nous 


ASS DL 


o-vinces des prairies préparent la plus belle récolte 
te pas de gelées hâtives, et que les pluies des derniers 
| En dépit des 15 jours de retard dans 
oient que la récolte dépassera les 700 millions de 


Avec nos frères de Saskatoon 
Le ‘Star-Phoenx’ appuie 
la requête des Canadiens français 


Le “Star-Phoenix” de Saskatoon, 
l'un des deux quotidiens importants 
de la Saskatchewan, a abordé dans un 
éditorial du 15 juillet le problème de 
l’école française dans la province, et 
sur les principaux points en litige ac- 
tuellement, il soutient la même position 
que les Canadiens français. 


Au départ il qualifie de “stupide” 
l'opposition d'un petit noyau de réac- 
tionnaires à l’enseignement du fran- 
çais: “Nous ne pouvons comprendre 
pourquoi tel groupe réagit ainsi aux 
méthodes éducatives d’un autre grou_ 
pe ethnique. Cette situation en Sas- 
katchewan nous oblige à traiter de 
l'ennuyeux problème: bilinguisme et 
biculturalisme”. 


Distinction 


Ie “Star-Phoenix” nie la réalité du 
biculturalisme. “Le Canada, dit-il, est 
un pays à multiples cultures et nous es- 
pérons qu’il demeurera ainsi”. 


“Nous avons le bilinguisme et nous 
devons apprendre à en vivre. Les An- 
glais et les Français ont été les races 
fondatrices, et bien qu'ils furent plu- 
tôt en faible position, les Français ont 
obtenu la -garantie de certains droits 
qu’il leur est légitime de conserver, à 
moins qu’ils ne les abandonnent vo- 
lontairement. 


Statut officiel de la langue 
française 


“La langue française peut réclamer 
de plein droit un statut officiel parce 
qu’elle était présente ici lors de la 
naissance du Canada et parce que ses 
droits furent inclus dans la Constitu- 
tion, Aucune autre langue ne peut ré- 
clamer le même titre, et les immigrants 
de tous les pays devraient être en me- 
sure d'employer, selon que le veut la 
Constitution, l'anglais et le français, 
et de les apprendre à l'école. 

“Cela ne veut pas dire que ces au- 
tres nationalités doivent être empé- 
chées d'utiliser leur langue ou de l'en- 
seigner à leurs enfants. Au fait, cette 


publions sur cette page). Une 
couple de phrases sont gênantes 
pour des Franco-Albertains qui 
ont pratiquement abandonné 
leur langue: “vous mous appor- 
tez une leçon de fidélité et d'at- 
tachement à notre culture; l’ex- 
emple de votre vie de luttes con- 
nuelles. . . La présence françai- 
se que vous maintenez en Alber- 
ta nous inspire une grande fier- 
tés? 

[1 Un 54e pays établit des rela- 
tions diplomatiques avec le 
Saint-Siège, c’est le Kenya. Le 
Canada ne croit pas opportun 
d'établir ces rapports, signe de 
maturité (?). 


” friraient 


initiative ne ferait qu'enrichir notre 
culture. 


Les difficultés pratiques 

“Tout en reconnaissant les droits des 
langues anglaise et française, nous de- 
vons reconnaître qu'il se présente de 
réels obstacles aux solutions raisonna- 
bles. Une difficulté de ce genre existe 
à Saskatoon. Combien faut-il d’en- 
fants désireux d'apprendre le français 
dans un milieu anglophone pour éta_ 
blir une école spéciale? Un seul? Mé- 
me le plus ardent défenseur de la lan- 
gue française éviterait de demander 
une telle chose. Alors, si un ne suffit 
pas, combien en faut-il? 


Suggestion 

“Suggérer des écoles complètement 
bilingues serait une bouchée trop gros- 
se à avaler d’un seul coup pour la plu- 
part des Canadiens; nous offrirons a- 
lors un modeste commencement. 

“Dans les parties du Canada où 
l'anglais prédomine, les écoles qui of- 
l’enseignement en français, 
devraient enseigner l'anglais comme 
langue seconde; dans les parties du 
Canada où le français est la langue 
prédominante, les institutions anglai- 
ses devraient enseigner le français com- 
me langue seconde. 

“Cela assurerait au moins l’avanta- 
ge pour ces groupes de communiquer 
entre eux. 

“II serait désirable, surtout dans les 
régions où d’autres nationalités se- 
raient concentrées, qu’on enseigne Ja 
langue de cette nationalité comme troi- 
sième langue. 


“L’Acte scolaire devrait être 
amendé” 

“Quant à notre problème de Saska- 
toon, nous croyons que l’Acte scolaire 
n’est pas en accord avec l'esprit de Ja 
Confédération quand il mentionne l’an- 
glais comme la seule langue d’ensei- 
gnement, et cet Acte devrait être a- 
mendé. 


“Le désir des parents d’avoir un en, 

seignement en français pour leurs en- 
fants n'est pas si simple à satisfaire. 
Il n'est pas raisonnable de s'attendre 
à ce que les autorités scolaires éta- 
blissent une école séparée de langue 
française à moins qu’on ne puisse lui 
assurer une base économique. 


Le point à négocier 

“C'est là matière à négociations. 
Mais ces négociations doivent porter 
sur Ja possibilité économique d’une 
école française et non sur ses droits 
ou ses inconvénients. Nous croyons 
que ce droit a été établi en 1867. 

“Et nous croyons qu'il serait inté- 
ressant pour le gouvernement et les 
autorités scolaires de découvrir com- 
bien de parents anglophones aimeraient 
inscrire leurs enfants dans une école 
de langue française pour une année 
ou deux.” 


Théâtre pour l'Université à Calgary 


Voici éà ie l'Uni ité l'Alberta à érigé sur 
âtre ultra-moderne que l'Université de 

Dre F ne un nouveau cours fort avancé et pour les professeurs et pour les 
On peut s'informer sur la portée de ces cours en $ adressant à 
gary, 26 Avenue and 26 Street 


NW. Calgary, Alberta. 


le campus de Calgary, où dès cet au- 
étudiants en art dramatique. 
Information Office, University of Alberta at Cal- 


$ 


(A.C.F.A. — F.C.F.C.) 


a Survivance 


Organe officiel des Associations françaises de l'Alberta et de la Colombie 


VOLUME XXXVII 


EDMONTON, ALBERTA 


Message du président de la SSJB de Montréal 
aux étudiants franco-albertains 
; en visite au Québec 


La SSJB de Mtl est toujours heureuse d’accueillir des Cana. 
diens français des autres provinces qui viennent au Québec se 


retremper dans un milieu plus français. 


En vous recevant, la 


Société poursubit une tradition vieille de plusieurs années et elle 
consience d'exprimer à nouveau par ce geste sa sollicitude envers 
les groupes français vivant hors du Québec, groupes auxquels elle 
a apporté dans le passé et apporte encore une aide généreuse dans 
la mesure de ses moyens pour épauler leurs efforts en vue de 
conserver et de développer leur vie française. 

Nous espérons vous être utiles et agréables en vous pilotant 
dans les rues de Montréal et en vous faisant prendre un premier 


contact avec lé Québec. 


Soyez tout de même assurés que vous- 


niêmes, vous nous apportez en même temps une leçon de fidélité 
et d’attachement à notre culture ; l'exemple de votre vie de luttes 
continuelles saura sûrement communiquer une énergie nouvelle 


à vos hôtes du Québec. 


Tous tant que nous sommes nous luttons 


pour sauvegarder notre- identité foncièrement française. 

La présence française que vous maïntenez en Alberta nous 
inspire une grande fierté, et la Société Saint-Jean-Baptiste de 
Montréal veut continuer à collaborer avec toutes les forces vives 
‘anadiennes-françaises pour que le Québec demeure un forer ardent 
qui aide tous nos compatriotes à demeurer fidèles à leurs origines 
et à entretenir Ja flamme française où qu’elle brûle. 

Enfin, nous souhaitons que vos yeux grands ouverts vous 


permettent de voir plus que la façade de Montréal. 


Nous voulons 


que par delà les grands édifices et les gratte-ciel vous sentiez 
battre le coeur de la population. Nous avons prévu à cette fin de 
vous loger dans des familles canadiennes-françaises de la mé- 


tropole. 


Vous pourrez ainsi, croyons-nous, par un contact plus intime, 
mieux voir et partant mieux comprendre comment l’on pense et 


vit en français au Québec. 


En terminant je vous souhaite un séjour des plus agréables 
et des plus fructeux dans la Métropole et au Québec; je remercie 
cordialement les divers organismes qui ont généreusement col- 
laboré à cette fin avec la SSJB de Montréal. 

Yvon Groulx 
Président général de la 


le 12 juillet 1963. 


+ 


SSJB de Montréal 


Des hommes d'affaires et des avocats 
anglophones de Montréal réclament 


que des droits égaux soient accordes 
aux Canadiens français hors du Québec 


Québec. —— Un avocat anglophone 
d'Ottawa a demandé une revision de 
la constitution canadienne pour qu’elle 
assure aux Canadiens français le droit 
de parler français dans les Cours de 
justice à travers et, devant les comités 
des législatures provinciales. 


Un article de l'AANB, qui porte le 
numéro 133, assure ce droit aux an- 
glophones en terre québécoise et Me 
John H. McDonald, d'Ottawa, a sug- 
géré au comité parlementaire de Ja 
constitution qu’il soit revisé pour accor- 
der le même droit aux Canadiens fran- 
çais partout au Canada. 


“Suggestion intéressante”, a fait ob- 
server M. Paul Gérin-Lajoie, président 
du comité “mais n’implique-t-elle pas 
la nécessité que tous les juges à travers 
le pays puissent comprendre le fran- 
çais”. 

“I suffirait de recourir à un service 
d'interprêtes,” a répondu Me McDo- 
nald. 

Celui-ci a par ailleurs insisté pour 
que, partout au Canada, les Canadiens 
français puissent s'exprimer en fran- 
çais s'ils le désirent quand ils font af- 
faires avec des représentants de l’ad- 
ministration fédérale. 


Le mémoire de McDonald affirme 
que la constitution actuelle reste essen- 
tiellement valable et qu'elle peut être 
revisée pour répondre aux aspirations 
des éléments divers du Canada. 

D'autre part, un groupe d’avocats 
et d'hommes d’affaires anglophones de 
Montréal a recommandé que la cons- 
titution canadienne donne des droits 
égaux aux importants groupes de Ca- 
nadiens français vivant hors du Qué- 
bec ainsi que des droits équivalents aux 
groupes anglophones du Québec. 

“Nous reconnaissons dit le mémoi- 


re, qu’un Québec indépendant est pos- 
sible et qu'il correspond psychologi- 
quement aux aspirations de plusieurs 
Canadiens français. Néanmoins, nous 
rejetons le séparatisme parce qu’il com- 
porte de graves dangers pour le Ca- 
nada comme nation, ainsi que pour les 
Canadiens français et anglais comme 
individus”. 

Le groupe anglophone se dit con- 
vaincu que les désavantages qui décou- 
leraient d’un Québec indépendant sur- 
passeraient de beaucoup les avantages, 
et que le Canada français peut très 
bien atteindre ses objectifs à l’intérieur 
même du pays. 

Importance économique 

De tradition, dit le mémoire, la pré- 
occupation du Canada français a con- 
sisté notamemnt en la préservation de 
ses lois, sa langue, et sa religion, ajou- 
tant que récemment, les Québécois ont 
compris l'importance de contrôler leur 
vie économique. ' 

Le groupe anglophone affirme que 
les Canadiens français ne sont pas assez 
bien représentés dans l'industrie, no- 
tamment par ce qu’ils n’y ont pas par 
le passé démontré assez d'intrérêt, et 
que cela n'est pas.la faute du Canada 
anglais, 

Les avocats montréalais demandent 
encore que les Québécois de langue 
anglaise apportent plus d'intérêt à lad- 
ministration provinciale et espèrent 
que le gouvernement favorisera une 
telle participation. 

Le mémoire recommande enfin aus- 
si la création d’un secrétariat fédéral- 
provincial, ayant un rôle consultatif, 
et composé de membres des 11 gou- 
vernements. 


Avis important 


Comme le veut la tradition | 
des journaux hebdomadaires, 
[LA SURVIVANCE ne sera pas | 
publiée la semaine prochaine. 


Nous espérons publier les 
[résultats du Concours de Fran- À 
çais dans notre édition du 11} 
laoût, de même que la page | 
mensuelle des Franco-Colom- À 


t 


MERCREDI LE 28 JUILLET 1965 


No 38 


Comment Hull voit son jumelage 
avec la ville d’Edmonton 


Le Conseil municipal a décidé una- 
nimement de jumeler Hull à Ja capitale 
de l'Alberta, Edmonton, à l'occasion 
du centenaire de la Confédération. 

Par cette résolution proposée et se- 
condée respectivement par les éche- 
vins Jean-Marie Séguin et Laurent 
Groulx, le Conseil demande à tous les 
hôteliers, restaurateurs, marchands 
ainsi qu’à tous les citoyens d’accueïllir 
d’une façon tout à fait particulière les 
touristes et les voyageurs de la ville 
d’'Edmonton et de faire en sorte que 
leur séjour soit des plus agréables. 

Le Conseil demande aussi à toutes 
les associations de la ville de jumeler 
leurs organismes à leurs homonymes de 
la cité d’Edmonton de sorte que le ju- 
melage des deux cités ne se fasse non 
seulement au niveau politique mais 
qu’il se généralise parmi toute la popu- 
Jation. 

Le Conseil demande aux dirigeants 
de ces associations, dit la résolution, 
de bien vouloir étudier la possibilité de 
commanditer l'échange d'étudiants et 
de voir aussi à organiser des rencon- 
tres entre les résidants de deux cités. 

“De plus, le Conseil désire inviter 
les parents de la cité à favoriser l'é- 
change d'étudiants entre les deux cités 
en accueillant comme membre de leur 
propre parenté tout étudiant d’Edmon- 
ton qui pourrait être appelé à séjour- 
ner à Hull. 

Le visage français 

La résolution souligne que la nation 
canadienne est formée en majeure par- 
faire un effort réel pour comprendre e 
tie de deux groupes ethniques d’ori- 
gines distinctes et que chacun de ces 
deux groupes sont fiers du pays de 


leurs ancêtres, de leur langue, de leur 
+ 


histoire, de leurs exploits et de leurs 
traditions. 

Elle ajoute que pour ne former qu’u- 
ne seule grande, forte et fière nation, 
chaque concitoyen du Canada doit 
accepter les coutumes et les tradi- 
tions d'origine de l’autre groupe. Il est 
donc désirable et souhaitable qu’une 
compréhension mutuelle naïisse et crois- 
se dans le coeur de tous les Canadiens 
sans distinction de race ou de religion. 

“Le Conseil considère qu’un ex, 
cellent moyen d’extérioriser ses senti- 
ments d'expression pour faire connaî- 
tre ses cultures et ses traditions est le 
jumelage de cités ou de villes dont les 
origines raciales sont différentes l’une 
de l’autre. 

“Le jumelage de Hull à Edmonton 
favorisera et facilitera l'échange de ci- 
toyens entre les deux villes et fera 
ainsi connaître l’ouest du Canada aux 
gens de Hull et le visage français du 
Québec aux résidants d'Edmonton.” 

Une délégation 

Une délégation d’'Edmonton formée 
du maire Vince Dantzer, du président 
du comité municipal du centenaire de 
cette ville, M. J. R. Holgersen, et de 
représentants de divers organismes so- 
ciaux, dont la Chambre de commerce, 
effectuera une visite officielle à Hull 
le 15 ou le 16 août. 

Ces personnes discuteront alors a- 
vec le maire Marcel D’Amour des 
moyens à prendre en vue de favoriser 
les échanges entre les citoyens des 
deux villes, en prévision de 1967. Le 
maire D’Amour doit ensuite se rendre 
à Edmonton. La date de son voyage 
n’a pas encore été déterminée. “Les 
gens d'Edmonton, a dit M. D'Amour, 
sont les plus hospitaliers après ceux 
de Hull, évidemment.” 

* 


La famille canadienne-française, 
institution qui se desintègre 


La famille  canadienne-française, 
nombreuse et exubérante, telle que 
symoblisée par les personnages de la 
famille Plouffe, est une vénérable ins- 
titution qui s'écroule, au dire de M. 
Philippe Garigue, doyen de la Faculté 
des sciences sociales de l’Université de 
Montréal. “L'image de la famille cana- 
dienne-française d’antan, solide com- 
me un roc et imperméable aux chan. 
gements de l'extérieur sur le plan so- 
cial, a disparu ou presque”, a déclaré 
le professeur. 

La situation se présente à l'inverse, 
alors que les études et statistiques ont 
démontré qu’au Québec, les couples 
se marient jeunes. Autrefois, les gens 
entraient dans la vie conjugale à un 
âge plus avancé et les enfants qui de- 
vaient naître, motivaient ces unions 
matrimoniales. 

Désintégration familiale 

M. Garigue note que le taux des 
mariages s'est accru au cours des ré- 
centes années, mais par ailleurs, on en- 
registre moïns de naissances, Ces cons- 
tatations et d’autres signes avant-cou- 
reurs de la désintégration de la famille 
suscitèrent des inquiétudes dans une 
grande partie de la province, précise 
M. Garigue. 

C’est ce qui donna lieu à la créa- 
tion de l’Institut Vanier de la famille, 
à l’instigation du gouverneur-général 
et de Mme Vanier, dont le but est 
d'étudier les problèmes inhérents à la 
famille dans la société moderne. L’ins- 
titut obtenait sa charte en avril de cet- 
te année, Il y eut aussi le Conseil 
supérieur de la famille composé de 
neuf membres. 

Cet organisme, créé en juin 1964, 
dans le but de conseiller le ministère 
de la Famille et du Bien-Etre social 
du Québec, a pour rôle de suggérer 
des lois susceptibles de maintenir la 
vie familiale. 

Délinquance juvénile 

Parmi les autres problèmes qui sont 
une menace à Ja stabilité de la famil- 
le, on mentionne encore le nombre 
croissant de séparations légales des 
conjoints et les cas, de plus en plus 
nombreux, de délinquance juvénile. 

Le professeur Garigue explique que 
les Canadiens français ont maintenant 


— selon Philippe Garigue 


de plus hautes ambitions, tant sur le 
plan du niveau de vie que sur celui 
de l'instruction à donner à leurs en- 
fants. Les familles qui n'ont pas de 
ressources financières en rapport avec 
leurs aspirations préfèrent éleyer moins 
d'enfants. 
Solutions suggérées 

Comme solution à ces problèmes 
complexes concernant la base de la so- 
ciété, M. Garigue croit qu’un nouveau 
modèle familial pourrait être formé 
par une loi sociale. 

Le Conseil de la famille souhaite que 
des allocations du gouvernement pro- 
vincial permettent à de jeunes couples 
d'élever des enfants comme aussi à ai- 
der les pères de famille à payer les 
frais de scolarité. 

Des mères qui travaillent pour aug. 
menter le budget familial pourraient 
rester à la maison si elles recevaient 
une somme d’argent du gouvernement 
provincial. Le Conseil supérieur de la 
Famille, qui a récemment soumis un 
rapport de ces études et suggestions, a 
également demandé aux organisations 
affiliées au ministère de la Famille et 
du Bien-Etre social de présenter des 
mémoires sur les problèmes considérés 
comme plus urgents sur le plan fami- 
lial. 

&————_— © 


La Cause 
de Mgr Grandin 


ROME (CCC) -— La Congrégation 


des Rites s’est réunie en séance pré- 


paratoire pour étudier le cause des ser- 
viteurs de Dieu Vital Grandin et 
Adolphe Petit. 

Mgr Vital Grandin, om.i., est mort 
à Edmonton en 1902. Il naquit à 
Saint-Pierre sur Orthe, en France, en 
1829, Il fit ses études au séminaire 
du Mans et des Missions-Etrangères 
de Paris, puis entra chez Oblats de 
Marie et fut ordonné prêtre en 1854. 
Envoyé au Canada, il fut affecté à la 
mission de Saint-Boniface et, en 1857, 
alors qu'il n'avait que 28 ans., il fut 
nommé évêque-coadjuteur. IL fut plus 
tard élu évêque de Saint-Albert, de- 
venu aujourd'hui Edmonton, ‘où il 
mourut en 1902. 


commune, 


l'art et l’ordre moral 


Dans son discours aux membres du “Centre théâtral italien” le 


pape à déploré l’activité ‘‘de ceux qui, a-t-il dit mettent leur talent et 
leur art au service de l'erreur, de l’impiété, du gain ignoble et de la 
dépravation des moeurs”. 


“Nous savons combien est impopulaire désormais dans tant de 


milieux le rappel aux exigences supérieures de l’ordre moral, lorsque 
sont en discussion les aspects artistiques d'un spectacle, Nous savons 
qu'il est des producteurs qui se vantent des règles de la morale 
Nous savons aussi, hélas, qu'une grande partie de la 
production théâtrale est ternie par des scènes honteuses et par 
une conception négative des valeurs que nous devons considérer 
comme fondamentales et sacrées parce qu'elles régissent la vie 


veritable de l'homme, sa dignité, sa bonté, sa destination naturelle 
et surnaturelle.” 


— Paul VI 


Page 2 


Ottawa face 
aux provinces 


THE NEWS (Medecine Hat, Al- 
berta) — M. Guy Favreau n'aurait 
jamais dû accepter un autre portefeuille 
au sein du cabinet. Cela est bien 
évident d’après le rapport Dorion et les 
échos qu'il a eus. Mais se n’est pas 
notre intention ici d’énoncer de nouveau 
ces mêmes raisons. 

Le voilà donc président du Conseil 
privé, “responsable des relations fé- 
dérales-provinciales.” Alors, le ministre 
dont le prestige est à son plus bas 
niveau parlera au nom du Canada 
lorsque le gouvernement central, faible 
et abandonné à lui-même, négociera 
avec les provinces puissantes dans quel- 
ques jours. 

Mais cela importe peu. 

Alors, le leader de l'aile libérale 
québevoise, qui s'est révélé davantage 
le champion provincial du Québec à 
Ottawa, sera le porte-parole du Ca- 
nada à la prochaine conference fédé- 
rale-provinciale, 

Maüs cela importe peu, encore une 
fois. 

Pourtant, cela devrait avoir beau- 
coup d'importance. Mais ça n’en a 
pas puisque, de toute façon, le pre- 
mier ministre Jean Lesage continuera 
à brusquer M. Pearson pour obtenir 
de lui d’autres concessions aux moments 
qu'il jugera opportuns à la faveur de 
réunions à huis clos. 


+ * + 


l'affaire Rivard: 
cloche d'alerte 


THE FREE PRESS (Winniepg) — 
C'est non sans raison que le rapport 
Dorion est devenu le centre d’un furieux 
débat politique. Les partis de l’oppo- 
sition sont tout à fait justifiés d’en tirer 
le plus d'avantages possible tandis que 
le gouvernement doit se défendre du 
mieux qu’il peut. Mais la récente en- 
quête a mis au jour un fait qui est 
au-dessus de tout débat partisan et 
bien plus grave pour le pays que le 
sort éphémère de ses hommes poli- 
tiques. Il s’agit de la Mafia qui a 
réussi à s’infiltrer avec un certain suc- 
cès dans l'Etat canadienê 

Ces forces mystérieuses qui en- 
touraient Lucien Rivard et qui lui ont 
finalement permis de quitter le pays 
ne connaissent pas de frontières na- 
tionales. L'univers est leur domaine. 
Elles n’ont pas corrompu un seul mem- 
bre du gouvernement canadien et ces 
criminels internationaux ont eu la sa- 
gesse de ne pas tenter l'expérience, 

- mais ils furent en mesure de se servir 
de hauts fonctionnaires qui étaient pla- 
cés juste en-dessous du niveau du ca- 
binet et quelques-uns de ces hauts 
fonctionnaires n’ont peut-être pas ré- 
alisé ce qu'ils faisaient. 

L'appareil criminel était suffisam- 
ment riche pour financer les pressions 
exercées pour obtenir la libération de 
Rivard et assez puissantes pour le se- 
courir lorsque le pression a échoué. 

Ces méthodes sont familières dans 
certains pays mais elles sont nouvelles 


Lettre du Pape aux 


éditoriaux anglophones de l'Ouest 


au Canada. Le scandale Rivard diffère 
des scandales passés parce que pour 
la première fois, du moins à la con- 
naissance du public, un syndicat crimi- 
nel bien organisé était derrière. C'est 
avec raison que M. Pearson dit que 
c'est le devoir de son gouvernement 
d'écraser cette conspiration avant qu’- 


_elle prenne de lenvergure. 


Dans quelle mesure a-t-elle pris 
de l'ampleur? Le juge en chef du 
Québec, M. Frédéric Dorion, se pré- 
occupait de certaines questions spéci- 
fiques et il y a répondu. Les préoc- 
cupations du Parlement vont beaucoup 
plus. loin. Maintenant que le Canada, 
avec ses’ richesses abondantes, exerce 
un attrait particulier pour le crime, 
il doit réaliser que les organisations cri- 
minelles qui fonctionnaient dejuis long- 
temps déjà ailleurs, ont apprécié les 
occasions intéressantes qui se présen- 
taient à elles au Canada. L'affaire 
Rivard est en quelque sorte une cloche 
qui a donné l'alerte et le Parlement se 
doit d’y répondre. 

+ + x 


une décision 
qui a trop traîné 


THE FREE PRESS (Nanaimo, C.-B.) 
— Le question de savoir si les droits 
des richesses sous-marines appartien- 
nent à Ottawa ou aux provinces est de- 
meurée sans réponse ferme pendant 
plus d’une décennie. Le premier mi- 
nistre du Québec; M. jean Lesage, se 
propose d'en obtenir une lors de Ja 
prochaine conférence fédérale-provin- 
ciale . .. 


Il se pourrait qu'un trésor inépuis- 
able de minéraux et de pétrole soit 
découvert sous les milliers de milles des 
eaux côtières du Canada. Les per- 
spectives de partager les royautés 
futures provenant d’une réserve iné- 
puisable de richesses sont suffisantes 
pour exciter tout trésorier provincial. 

Or, la juridiction de ces droits n'a ja- 
mais été établie constitutionnellement. 

L'AABN occarde au gouvernement 
central la juridiction sur la navigation 
et les pêcheries, Mais le gouverne- 
ment fédérale étendrait sûrement l’in- 
terprétation pas mal loin en prétendant 
que c'était l'intention des Pères de Ja 
Confédération d'inclure tout ce qui se 
trouvait au-delà des côtes, y inclus 
les droits miniers et pétroliers. 

Le Québec n’est pas la seule pro- 
vince à revendiquer ses droits. La Co- 
lombie-Britannique est intéressée d’une 
façon vitale et il en va de même 
des provinces atlantiques. 

Il est difficile de comprendre pour- 
quoi une décision aussi importante 
pour le développement des richesses 
naturelles du Canada a été différée 
pendant de si nombreuses années. Une 
décision de principe devrait être arrè- 
tée au cours de la conférence fédéra-le- 
provinciale qui aura lieu sous peu. 

Le Canada ne peut se permettre des 
conflits prolongés qui ont été com- 


“Semaines sociales de France” 


PARIS (CCC)—La cinquante-deux- 
ième session des “Semaines sociales de 
France,” qui s’est ouverte dernièrement 
à Brest et dont les travaux sont consa- 
crées au problème de Furbanisation, a 
été inaugurée par la lecture d’un im- 
portant message adressé au nom du 
Pape Paul VI par le cardinal Amleto 
Cicognani, secrétaire d'Etat, à M. Alain 
Barrère, président des Semaines so. 
ciales. 

Devant l'ampleur du bouleverse-- 
ment social qu’entraîne le phénomène 
de urbanisation, écrit le Pape, “le 
chrétien se doit de réfléchir non seule- 
ment aux faits et à leurs conséquences 
mais aussi aux valeurs qui sont en 
cause. Car c’est l’homme qui est mis 
en question. Aussi importe-t-il de se 
demander quelle action entreprendre 
pour que soient non seulement sauve- 
gardées mais, s’il se peut, affermies ces 
valeurs absolues et permanentes. Quel- 
les sont ces valeurs? 

“C'est tout d’abord, poursuit Paul VI, 
la transcendance de la personne hu- 
maine. C’est une exigence première 
que notre évolution de structure, pas 
plus qu'aucune organisation temporelle, 
ne pourra légitimement remettre en 
question, inséparable de la personne, 
la famille, cette première cellule so- 
ciale est, comme elle, inviolable.” 

“En transmettant la vie, ajoute le 
Pape, le foyer communique aussi tout 
un patrimoine spirituel et temporel 
précieux, héritage qui ‘s'enrichit de 
l'apport des générations successives. 
L'enfant y reçoit, avec la vie, des ma- 
nières de penser, de sentir et d'agir et 
qu’il s’assimile peu à peu et à travers 
lesquelles il fait progressivement l’ap- 
prentissage de sa liberté. Cela non 
plus aucun progrès ne saurait le dimi- 
nuer, ni aucune structure l'abroger 
sans attenter aux imprescriptibles pré- 
rogatives de la personne. 


LA SURVIVANCE 


Hebdomadaire publié tous les mercredis à 
10010 - 109ème rue, Edmonton, Alberta. 


Troisième valeur fondamentale: la 
primauté du pirituel. C'est donc la 
référence au destin transcendant de 
l'homme qui servira de norme aux con- 
tingences de l’ordre temporel, qui doi- 
vent être orienter vers le soutien 
et la promotion du spirituel. 

Le phénomène d'urbanisation est à 
la fois signe, cause et effet d’une trans- 
formation radicale de la société et 
d’une mutation profonde de la psycho- 
logie humaine. L'homme qui hier 
encore était fixé sur sa terre ou dans 
sa vie est devenue mobile, D'enraciné 
il est devenue migrant. Alors qu'il 
était jusqu-ici solidement ancré dans 
son milieu social d’origine le voici dé, 
sormais, déclare Paul VI, écartelé entre 
une pluralité d’ appartenances diverses 
et hétérogènes au sein desquelles il 
ressent sa solitude. La révolution ur- 
baine donne naïssance à de nouveaux 
processus culturels, économiques et po- 
litiques. L'homme est exposé à s’y 
perdre dans l’anonymat. On perçoit 
donc l'importance des transformations 
à opérer pour permettre au citadin de 
se constituer un cadre familial où les 
personnes puissent s'épanouir, s’ouvrir 
en même temps à l'extérieur et établir 
à l'intérieur du tissu urbain de solides 
liens communautaires. Il n’est pas 
question de s’abandonner à de vains 
regrets devant l'inévitable disparition 
d’un passé révolu. Mais Fhumanisa- 
tion des cités démesurément agrandies 
se révèle aujourd'hui comme la tâche 
la plus ardue, et en même temps la 
plus urgente. 

C'est-à-dire que l'aménagement ur- 
bain, indique le Pape, exige des options 
courageuses qui n'iront pas sans la 
remise en question de notions préten- 
dûment traditionelles mais qui ne sont 
en fait que l’abusive protection d’'in- 
térêts particuliers. I] ne faudra pas 
craindre, par exemple, de rappeler que. 


Tél: Direction: GA 2-0388; Imprimerie: GA 2-4702 


Journal indépendant en 
entièrement consacré \ 


Directeur: R.P. Jean Patoine, om. 
Rédacteur: R.P. Clément Tourigny, om. 


PRIX DE L'ABONNEMENT 
$3.50 par an ou $2.00 pour 6 mois; 
Etats-Unis et Europe: $4.50 par an. 
Organe officiel des Associations françaises 
d’Alberta et de Colombie, 


olitique et 


la cause r 


gieuse et nationale. 


13) 


Autorisé comme envoie postal de la deuxième classe, 


Ministère des Postes, Ottawa, avec paiement comptant. 


MERCREDI LE 28 JUILLET 1965 


muns entre le gouvernement de Wash- 
ington et les Etats aux USA où les 
droits concernant les richesses sous- 
marines ont été l'objet de multiples 
désaccords. 

+ s L 2 


trop de queues 
pour le chien 


THE COLONIST (Victoria, C.-B.) 
— L'un des grands dangers auxquels 
l'unité canadienne doit faire face à 
l'heure actuelle provient du fait que 
le gouvernement minoritaire d'Ottawa 
n’a ni la force ni la détermination qui 
sont caractéristiques de la majorité des 
gouvemements provinciaux.  L'inapti- 
tude du gouvernement Pearson à diriger 
les affaires du pays ne lui est pas 
entièrement imputable. Dans sa po- 
sition précaire, il lui faut faire preuve 
de prudence a4lors que, normalement, 
il devrait afficher de la fermeté. 

Cette malheureuse situation, carac- 
térisée par de l’inertie à Ottawa, fait 
contraste avec les administrations ré- 
solues dirigées par les premiers minis- 
tres Stanfield de la Nouvelle-Ecosse, 
Jean Lesage du Québec, John Robarts 
d’'Ontario, Duff Roblin du Manitoba, 
Manning d’Alberta et Bennett de la 
Colombie-Britannique. ‘Tous ces gou- 
vernements, par leurs réalisations et 
leurs initiatives, éclipsent le gouverne- 
ment central, et peut-être, sur le plan 
personnel, le premier ministre Pearson 
lui-même. 

Dans cet ensemble de circonstances, 
il y a de nombreux obsbervateurs de 
la scène canadienne qui affirmeront 
sans équivoque qu’il y a trop de queues 
provinciales qui agitent le chien na- 
tional. 

Il résulte d’un pareil état de choses 
un affaiblissement de l'influence fé- 
dérale au détriment de Ia concorde 
et de l’unité nationale . . . 

+* + + 


MeClellan 
devrait démissionner 


THE TIMES (Trail, C.-B.) — Les 
politiciens ont suborné ja spontanéité 
et l’habileté de la Gendarmerie royale 
dans l'exercice de son devoir; c'est 
là la conclusion à laquelle toute per- 
sonne éclairée en viendrait validement 
après avoir pris connaissance du rap- 
port Dorion et des événements subsé- 
quents. Il ne peut y avoir d’autres 
explications à la malheureuse situation 
dans Jaquelle le commissaire McClellan 
se trouve à Ja suite de l'enquête au 
sujet de cette offre de pot-de-vin. 

Il est inconcevable que le principal 
policier de carrière du Canada n'aurait 
pas mené une enquête en bonne et 
due forme dans les allégations de Me 
Lamontagne, à moins qu’on lui ait 
ordonné de ne pas le faire. La meil- 
jeure décision que pourrait prendre 
M. MecClellan, s'il désire servir les 
meilleurs intéréts du pays aujourd’hui, 
serait de démissionner en guise de 


le droit de propriété ne doit jamais 
s'exercer au détriment de Futilité 
commune. Il y a là, sans nul doute, 
un douloureux conflit à surmonter entre 
droit privé acquis et exigences com- 
munautaires primordiales: c’est la vo- 
cation des pouvoirs publics, gardiens 
du bien commun, de s'attacher à le 
résoudre avec l’active participation des 
personnes et des groupes sociaux qu’- 


on saura associer à la recherche des 
buts, comme au choix des moyens. 
C'est à ce prix que l’organisation de 
l'espace urbain pour les hommes se 
fera selon les exigences sociales du 
message évangélique, dont le ferment 
a toujours la force de faire éclater les 
égoïsmes des comportements person- 
nels et collectifs. Les responsables, 


souligne-t-il, devront donc dépasser les 
raisons d'opportunité immédiate te pro- 
voquer les sacrifices personnels indis. 
pensables pour que l’agglomération ur- 
baine soit vraiment construite au ser- 
vice de l’homme. 


On prendra soin cependant d'assurer 
les indemnisations postulées par les 
droits privés légitimes et aussi de faire 
place aux exigences esthétiques et ar- 
tistiques qu'il ne faut pas négliger, pré- 
cise le Pape, si l’on veut donner à 
l'homme un cadre de vie harmonieux 
et équilibré. 

Enfin, il ne suffit pas d’assurer la 
satisfaction des besoins corporels et 
des légitimes requêtes économiques et 
culturelles mais, conclut le Pape, il faut 
encore aider les personnes à s’accom- 
plir. dans leur totalité, y compris dans 
leurs relations avec Dieu. Mais plan- 
ter des églises ne suffit pas. C'est 


l'effort pastoral dans son ensemble 
qu’il faut adapter à une situation nou- 
velle, Que de champs nouveaux s’ou- 
vrent par là à l’activité du clergé et à 
l'apostolat des laïcs. C'est une civilisa- 
mouvement d'urbanisation qui modèle 
rent par là à l’activité du clergé et à 
le monde d’aujourd’hui.” 


Dieu nous parle: 


Dieu nous a donné la vie éternelle et 
cette vie est dans son Fils. (I Jn 5, 11) 


Ne rendez pas mal pour mal, insulte pour 
insulte. Bénissez, au contraire, car c’est à 
cela que vous avez été appelés, afin d’hé- 
riter la bénédiction. (I Pierre3, 9) | 


Pour l’amour du Seigneur, soyez sou- 
mis à toute autorité humaïne. (I-Pierre 2, 


(TEXTES CHOISIS PAR LA SOCIETE 
CATHOLIQUE DE LA BIBLE.) 


LA SURVIVANCE 
protestation. 

En partant, il devrait .exposer sa 
propre version — ce qui lui vaudrait 
l'admiration générale, sauf celle de la 
présente administration à Ottawa. 

Le commissaire McClellan a encore 
un an de service avant sa retaite. S'il 
démissionnait maintenant, il retirerait 
sa pleine pension. S'il quittait dans 
les circonstances qu'un grand nombre 
de Canadiens approuveraient, il re- 
hausserait considérablement Île pres- 
tige du corps de police dont l’image a 
été passablement ternie par l’ingérence 
de certains politiciens, ces derniers 
temps. PUR 

‘A moins qu'il ne fasse de la lumière 
rapidement, le commissaire McClellan 
deviendra la victime de lun des scan- 
dales les plus sordides qui ait éclaté 
au sein d'un gouvernement au Canada. 


æ + + 


saboter la Commission 
Laurendeau-Dunton 
THE NEWS (Medecine Hat, Al- 


berta) — Ce dont ce pays a besoin, 
c'est d’une commission pour saboter la 
Commission royale d'enquête sur le 
bilinguisme et le biculturalisme — en 


supposant qu'il n’existe pas de moyen. 
P 


plus simple pour s’en débarrasser. 

Le dernier reproche formulé contre 
le commission B-B, qui a pris l'habitude 
de se fourrer le nez partout, vient de ce 
qu’elle demande maintenant aux Ca- 
nadiens comment ils ont voté lors des 
dernières élections fédérales et provin- 
viales, s'ils ont appuyé le premier mi- 
nistre Pearson lors du dernier scrutin 
et s'ils lui renouvelleront leur con- 
fiance la prochaine fois. 

Peu importe qu'on nous explique 
que “ces questions sont posées non 
pour recueillir des informations poli- 
tiques mais pour vérifier la valeur des 
sondages faits sur des questions tou- 
chant de plus près les attributions de 
la Commission royale.” 


La question a été soulevée aux Com- 
munes par M. Harold Winch — NDP- 
Vancouver-Est — à qui le premier mi- 
nistre a répondu qu'il fera enquête à 
ce sujet. 

“Si ce renseignement est fondé, de 
souligner M. Winch, en Chambre, peut 
être que le moment de se débarrasser 
de la commission Laurendeau-Dunton 
est venu.” ’ 

Bravo? Bravol La commission, qui 
semble s'être fixée comme objectif de 
désunir le Canada, a depuis longtemps 
déjà trop de corde avec laquelle elle 
joue — il est à espérer que cette fois 
elle finira par se pendre. 


+ 


La revue MAINTENANT 


perd son 
MONTREAL (CCC) — Le fonda- 


teur et le directeur de la revue “Main- 


tenant,” le R.P. Henri-M. Bradet, a 
été relevé de ses fonctions par son su- 
périeur général, le T.R.P. A. Fernandez. 

La revue mensuelle “Maintenant” 
appartient aux Dominicains et avait été 
fondée en 1962. Le P. Bradet, âgé 
de 50 ans, en fut le fondateur et il 
en était encore le directeur jusqu'à son 
renvoi. 

Considérée comme d'esprit très ou- 
vert et même parfois comme d’avant- 
garde, le revue comptait peut-être 
autant d’ennemis que d'amis. 

Le renvoi du P. Bradet de son poste 
de directeur de “Maintenant” a été 
décidé à Rome par le supérieur géné- 
ral des Dominicains, le T.R.P. Aniceto 
Fernandez. La décision était contenue 
dans une lettre que celui-ci adressa au 
provincial canadien des Dominicains, 
le T.R.P..Thomas-M. Rondeau, et elle 
fut communiquée au P. Bradet jeudi 
dernier. 

“On ne ma donné aucune raison. 
Je n'ai même pas vu la lettre,” a dé- 
claré au journal “Le Devoir” le R.P. 
Bradet, qui a ajouté: “Apparement, 
c’est encore la mode à Rome de con. 
gédier des gens sans dire pourquoi.” 

Même si le P. Bradet estime qu’- 
aucun article particulier n’a été la 
cause de son renvoi, certains observa- 
teurs croient que les nombreux articles 
que “Maintenant” a consacrés à Ja 
régulation des naissances pourraient 
avoir précipité le limogeage de son di- 
recteur. Mais il est non moins vrai 
que la revue avait abordé à peu près 
toutes les questions brülantes au Ca- 
nada français. ; 

Néanmoins, la revue continuera de 
paraître. On ignore toutefois qui suc- 
cédera au P. Bradet comme directeur 
de “Maintenant” et quelle orientation 
prendra désormais Ja revue. 


La renvoi du P. Bradet a suscité 
beaucoup d’émoi dans les milieux ca- 
tholiques. Nul ne conteste aux su- 
périeurs le droit de déplacer leurs 
sujets, mais c’est le procédé qui a 
déplu à l'opinion, comme l’écrivait 
Marcel Adam, dans “La Presse” du 17 
juillet. 

La revue “Maintenant” n’était pour- 
tant pas sans faiblesses. “On avait 
parfois l'impression, écrit Claude Ryan 
dans “Le Devoir” du 19 juillet, que les 
sujets abordés étaient trop amples, 
trop complexes non seulement pour la 
préparation de certains collaborateurs, 


+ 


SI y a un schisme en France, 
il se situe “dans les coeurs” 


Arras (CCC) — Répondant à un a- 


mi qui l'interrogeait sur “le danger 


d'un schisme qui pourrait intervenir 
dans l'Eglise de France”, Mgr Huyghe, 
évêque d'Arras, souligne, sous le titre: 
Vivre dans l'Eglise (dans Eglise d’Arras 
du 4 juin), qu'à son avis “le problème 
ne se situe pas au plan juridique”. Il 
ajoute: “Que des catholiques, pris indi- 
viduellement, quittent l'église après 
Vatican II en faisant connaître publi- 
quement leur décision, ce n’est pas im- 
possible, mais je ne crois pas que l’ac- 
tuel Concile provoque en France un 
véritable schisme.” L 


Le problème se situe “à l’intérieur 
des coeurs”, précise Mgr Huyghe, car 
“il n’est pas nécessaire qu’un chrétien 
fasse schisme publiquement pour qu'il 
se sépare de l'Eglise. La question qui 
m'est posée se traduirait plutôt ainsi: 
N'y a-t-il pas, en France, des chrétiens 
qui, déjà, à l’intérieur de leur coeur, 
ont quitté l'Eglise?” Le problème est 
d'importance, et il nous est posé à 
tous. 

Il est normal qu’à l'intérieur d’un 
corps vivant, il y ait des tensions entre 
les personnes. La tension est le signe 
de la vie et, bien plus, la condition du 
progrès et de la croissance de l'Eglise. 


Il est bon que les catholiques ne soient. 


pas du même avis dans les questions 
libres et qu’ils se le disent avec loyau- 


EN VENTE CHEZ 


. une campagne d’intimidation 


‘té. Nous ne voulons pas d’une Eglise 


monolithique . .. 
Inquiétude 
pour l'unité? 

Cependant, en ce qui concerne l’uni- 
té, il y a des signes qui justifient l’in- 
quiétude. Que voulait-on obtenir par 
auprès 
de lépiscopat français? Que par peur 
d'un schisme, ou du moins devant l’é- 
talage des divisions des catholiques, les 
évêques ralentissent le mouvement de 
rajeunissement de l'Eglise (aggiorna- 
mento) voulu par Jean XXII? On a 
tenté de jeter le discrédit sur l'effort 
apostolique que le Concile a confirmé 
et intensifié. On a attaqué pêle-mêle 
les nouveauà prêtres, les nouveaux é- 
vêques, la nouvelle théologie et . . . 
la nouvelle liturgie qui est le thème fa- 
vori d’une floraison de libelles souvent 
anonymes. 

Faut-il qu'un évêque consacre tous 
ses efforts pastoraux à essayer de re- 
grouper les catholiques au risque d’ou- 
blier ceux qui sont loin? Ce serait com- 
me si, dans une famille divisée, un pè- 
re cessait toute activité professionnelle 
pour se consacrer exclusivement à la 
réconciliation de ses enfants! La mis- 
sion de l'Eglise, c’est l’évangélisation. 
Et il est clair que nous n'avons pas 
tout fait dans ce domaine et que le 
Concile n’a pas produit tous ses fruits. 


11540 ave Jasper 
Edmonton 


488-1212 


: Comment prévoir le temps 


“ par Eric Neal 


Plus besoin de la météo et de ses rapports trop peu ex- 


acts. Initiez-vous vous-mêmes à reconnaître les signes atmos- 


phériques, prophètes de la température, et cela pour des 


années à l’avance. 


Après avoir lu ce volume, vous pourrez choisir la date 


de vos vacances, en étant certain de prendre une période de 


température idéale. 


$1.00 


directeur 


mais aussi pour le type de présentation 
que pouvait en faire “Maintenant: 
Il en résultait parfois une impression 
de bonne volonté un peu .confuse qu'- 
on eût souhaitée soutenue par une plus 
grande rigueur intellectuelle.” | 

“Mais cette faiblesse difficilement 
évitable à l'intérieur de la formule très 
libérale qu'avait choisie le P. Bradet, 
était compensée par un immense avan- 
tage: “Maintenant” favorisait L ex- 
pression, à l'intérieur de la maison 
catholique, d’un grand nombre d’in- 
quiétudes très. réelles qui se fussent 
exprimées de toute manière sous 
d'autres auspices. La revue na in- 
venté aucun probblème n’a créé de 
toutes pièces aucun sujet: elle a lit- 
téralement puisé ses thèmes dans la 
conscience du milieu que nous formons 
ensemble.” . 

Après avoir souligné que certaines 
“réponses” proposées par les collabo- 
rateurs de “Maintenant” ont été cri- 
tiquées, et qu'on a peut-être oublié 
que, dans plusieurs cas, les “questions 
méritaient autant d'attention que les 
“réponses,” le directeur du “Devoir” 
ajoute que ce qui surprend, ce n'est 
pas le départ du P. Bradet, car aucun 
religieux n'est propriétaire de la charge 
qu'il occupe, mais plutôt la manière 
dont s'effectue le départ. 

Deux points paraissent en particulier 
cbscurs à M. Ryan: le fait qu’on n’a 
point communiqué à l'intéressé les 
raisons précises de son renvoi, puis la 
discrétion extrême des supérieurs ca- 
nadiens des Dominicains. “Ceux-ci, 
écrit-il, avaient confié au P. Bradet un 
poste directement relié à la formation 
de opinion publique. Maintenant 
au’ils le retirent de ce poste dans des 
circonstances apparemment extraordi- 
naires, ils devraient expliquer au pu- 
blic la nature et les motifs de leur dé- 
cision. C'est un frère qu'on enlève 
brusquement du milieu d’une com- 


Mercredi le 28 juillet 1965 


A à a ee 


munauté intellectuelle qu'il avait Jabo. 
rieusement travaillé à édifier: 13 com. 
munauté qu l'a reçu, écouté, soutenu, 
a la droit, me semble-t-il, de savoir 


pourquoi il la quitte.” 


LU + 


Pour préparer 
le congrès de 


Criminologie 
Maintenant en préparation a: Con- 
grès International de Criminologie qui 
se tiendra à Montréal du 20 août au 
3 semptmbre, a publié un :i:m2ro 
spécial qui contient seize articles dont: 
CRIMINOLOGIE CANADIENNE: 
D. Szabo, directeur du départsment 
de criminologie, Université de Mot. 
réal. 
PEINE DE MORT, PEINE PER. 
DUE: A. Normandeau, Uni eriité 
de Pennsylvanie. 
DELINQUANCE JUVENILE: Es. 
SOR OÙ DECLIN?: M. -A. ler 
trand, Université le Montréal. 
LA COUR EST OUVERTE: Roger 
Ouimet, juge à la Cour Supérieure, 
HORLOGE DES POLICIERS: j- 
P. Gilbert, directeur-adjoint de la 
Police de Montréal. 
PSYCHIATRES ET CRIMINELS: 
L. Panaccio, surintendant médical, 
hôpital Saint-Jean-de-Dieu, Mont- 
réal. 
Maintenant est une revue dirige par 
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Mercredi le 28 juillet 1965 


LA SURVIVANCE 


Le pontificat de Paul VI 


pontificat missionnaire 


ROME (CCC) — La deuxième an- 


née du pontificat de Paul VI a été 


marquée, comme la précédente, par 

un accent missionaire très net, ïÏl a 

traité de la doctrine missionaire, a 

pris des contacts avec les missions 

et Jes missionnaires, surtout aux mo- 
ments d'épreuves; il a exhorté à Ia col- 
laboration aux oeuvres missionnaires 
et a encouragé au dialogue avec le 
monde non catholique et non chrétien. 

Parmi ses messages d'orientation et 
d'exhortation, il faut citer: 

— le discours, au cours de la session 
du Concile, sur de schéma des missions, 
le 6 novembre 1964; 

— le rappel de cetté doctrine aux 
Conseil Supérieurs Généraux et aux 
Directeurs Nationaux des Oeuvres Pon- 
tificales Missionnaïires, au cours de l’au- 
dience du 14 mai 1965; 

-- la lettre à la S.C. “de Propa- 
ganda Fide,” à l’occasion de Ia récep- 
tion e nhommage du volume “Acta 
Pontificalium Operum,” dans laquelle 
il rend hommage aux efforts de colla- 
horation des Oeuvres Pontificales Mis- 
sionnaires et encourage à augmenter 
encore laide aux missions pour ré- 
pondre aux besoins actuels, 

— Lettre Apostolique Benignissime 
Deus” à l’occasion du 75e anniversaire 
de l‘Oeuvre Pontificale de St-Pierre 
Apôtre en faveur du clergé local; 

— les lettres et messages envoyés à 
occasion du quatrième centenaire du 
catholicisme à Macao, du quatrième 
centenaire du catholicisme aux Philip- 
pines, du centenaire de la restauration 
catholique au Japon, de la consécration 
de ja nouvelle cathédrale de Tokyo (8 
décembre) et les messages envoyés à 
l'occasion de la proclamation de l’indé- 
pendance des nouveaux Etats de Ma- 
lawi, de Zambie et de Gambie; 

— la lettre adressée à l’épiscopat du 
Congo et les messages adressés à la 
suite des violents désordres et des mas- 
sacres de ‘missionnaires dans ce pays. 

Parmi les actes qui ont été marqués 
d'un caractère missionnaire plus frap- 
pant, ii faut citer: 

— ja canonisation des 22 maïtyrs de 
l'Ouganda, le 18 octobre, joumée mis- 
sionnaire de 1964, en même temps que 
le discours prononcé à cette occasion; 

— le congrés eucharistique interna- 
tional de Bombay, qu’il a personnelle- 
ment présidé, donnant, par son geste, 


L 


à la grande manifestation eucharistique, 
une Signification profondément mis- 
sionnaire; 

— Fadministration du sacrement du 
baptème, de la confirmation et de l’eu- 
Charistie à douze catéchumènes 
congolais, durant une messe célébrée à 
la Basilique Saint-Pau en mémoire des 
victimes de Ja rébellion congolaise; 

— l'envoi de cierges bénits à l'oc- 
casion de la fête de la Purification aux 
églises de Bombay et aux Instituts Re- 
ligieux plus particuliérement éprouvés 
dans leurs territoires de missions: 

Quelque décisions, comme J'institu- 
tion du Secrétariat pour les non- 
chrétiens, la création d’une section de 
YIslam au sein du Secrétariat pour les 
non-chrétiens, ont surtout Jeur appli- 
cation dans les pays de missions. 

Les audiences aux chefs d'Etat et 
aux personnalités non Catholiques, aux 
représentants de religions non chré- 
tiennes, comme le Président du Comité 
International du Bouddhisme Mondial, 
sont une preuve de la volonté pro- 
fonde de dialogue du pape Paul VI 
avec le monde moderne. 

Dans le cadre des relations diplo- 
matiques, sont à signaler les présenta- 
tions de lettre de créances des premiers 
ambassadeurs du Rwanda, de l'Inde et 
de Zambie et du nouvel ambassadeur 
du Japon. | 

Durant l’année passée, la structure 
territoriale et celle du personnel écclé- 
siastique se sont enrichies de: 

— Ja création de délégations aposto- 
Kques en Afrique septentrionale et en 
Afrique centrale; : 

— l'érection d'une administration 
Apostolique et la création de 14 cir- 
conscriptions écelésiastiques; 11 dio- 
cèses (six érigés et cinq par élévation 
de grade), deux vicariats apostoliques 
(un érigé, un par élévation de grade) 
et une Préfecture Apostolique; 

—Ja nomination de quatre cardinaux 
en territoires de missions: le cardinal 
Cooray (Ceylan), le cardinal McCann 
(Afrique du Sud), le cardinal Duval 
(Algérie), le cardinal Zoungrana 
(Haute-Volta); la nomination d’un 
nonce apostolique et de trois délégués 
apostoliques, de deux archevêques, de 
22 évêques, de trois Vicaires aposto- 
liques et de trois préfets apostoliques. 

Voilà un bilan abondant de nature à 
produire les meilleurs résultats dans 
l'activité missionnaire de l'Eglise. 


Suis-je un schismatique? 
se demande Etienne Gilson 


Paris — Intervenant dans la discus- 
sion ouverte par la récente déclaration 
de Mgr Pailler, archevêque coadjuteur 
de Rouen, sur l'éventualité d’un schis- 
me dans l'Eglise catholique de France, 
puis après celle de Mgr Huygues, évé- 
que d'Arras, qui précisait qu’on pou- 
vait être individuellement “schismati- 
que”, en refusant de suivre les enseig- 
nements de l'Eglise, M, Etienne Gilson 
de J’Académie française se pose dans 
la “France catholique” datée du 2 juil- 
let la question: “Suis-je un schismati- 
que?” 

“Voilà les faits, écrit-ill Dans une 
des paroisses que je fréquente on dis- 
tribue aux fidèles avant la grand-messe 
le texte des prières liturgiques qui doi- 
vent être chantées en français ou dans 


un dialecte approchant, pourvu que ce 
ne soit pas du latin et encore moïns du 
grec. Je ne vois pour ma part aucun 
inconvénient et puisque cette réforme 
liturgique est en cours, les fidèles n’ont 
qu'à s’y conformer”. 

J'avais été décontenancé au début 
par un passage du credo français où il 
est dit que le Fils est “de même na- 
ture” que le Père. Je pouvais bien chan- 
ter le reste, mais ce “de même nature” 
ne passait pas. En y réflécissant, j'eus 
tôt fait de voir pourquoi, c’est qu'ayant 
toujours chanté en latin que le Fils 
est “consubstantiel” au Père, il me sem- 
ble curieux que cette consubstantialité 
se fût ainsi changée en une simple 
“connaturité”. 

“De quoi allais-je me mêler? Le 


Le directeur-adjoint des relations publiques de la Brasserie Molson du Québec Limi- 
tée était reçu récemment par le Commissaire-général de l'Exposition Universelle de 
1967, Son Excellence Pierre Dupuy, pour souligner sa 150ième causerie. Paul-André 
Joly, membre du service des conférenciers de la Compagnie Canadienne de l'Exposi- 
tion Universelle de 1967 était accompagné de Mlle Thérèse Bernard, jusqu'à récem- 
ment, directrice de ce service. 


Mer Ignace Bourget 


un pionnier du bien-être social au Canada français 


Quelques traits intéressants de l'il- 
lustre Mgr Ignace Bourget, deuxième 
évêque de Montréal sont tracés par le 
Révérend Père Léon Pouliot;s.j. dans 
la livraison de mai-juin 1965 de BIEN 
ETRE SOCIAL CANADIEN, périod- 
ique publié par le Conseil canadien 
du Bien-être. Voici quelques extraits 
de cet article. 


“Au temps de Mgr Bourget, le bien- 
être social n'était pas encore un ser- 
vice dé l'Etat. Celui-ci se contentait 
d'accorder des subsides aux oeuvres 
de charité et de bienfaisance; il n'avait 
aucune organisation, aucun personnel 
spécialisé pour subvenir aux multiples 
besoins de la misère humaine Ce qu-on 
appelle aujourd’hui le bien-être social 
relevait alors directement des individus 
et des institutions.” 

“Mgr Ignace Bourget, 2e évêque 
catholique de Montréal, apparaît comme 
un pionnier du bien-être social au Ca- 
nada français. Son mérite particulier 
c’est d’avoir aimé profondément tous 
ceux qu'il appelait les membres souf- 
frants de Jésus-Christ, d'avoir inlas- 
sablement prêché la charité par sa 
parole et par ses exemples, d’avoir mul- 
tiplié les oeuvres et les institutions ca- 
pables d'améliorer la condition morale 


grand avantage pour les laïcs d’être 
invités à une passivité complète, c’est 
d’être déchargés par là-même de toute 
responsabilité”. 

Après une longue analyse des déci- 
sions des anciens conciles sur les textes 
de l'Ecriture, M. Gilson achève en se 
demandant si les modifications qui sont 
apportées ont un motif apostolique. H 
le croit, généreusement, en chrétien. 


$36,160-°° 


Voilà ce que P'A.C.F.A. 


par son Service de Sécurité familiale, 
a procuré aux familles éprouvées de ses membres 


Beaumont _ 2 réclamations 
Bonnyville  — 3 réclamations 
Donnelly _ 4 réclamations 
Edmonton — 11 réclamations 
Falher _ 4 réclamations 
Girouxville _ 2 réclamations 
Holyoke _ 1 réclamation 
Jasper _ 1 réclamation 
Jean-Côté _ 2 réclamations 
LaCorey _ 1 réclamation 
Lafond _ 1 réclamation 
Legal 1 réclamation 
Marie-Reine — 1 réclamation 
McLennan 1 réclamation 
Nampa _ 1 réclamation 
Picardville _ 1 réclamation 
St-Albert _ 2 réclamations 
St-Edouard _ 4 réclamations 
St-Isidore _ 1 réclamation 
St-Paui _ 6 réclamations 
Thérien _ 3 réclamations 
Végreville  — 1 réclamation 
Vimy = 1 réclamation 


55 réclamations 


$2,480.00 
2,170.00 
1,755.00 
5,295.00 
3,470.00 
2,435.00 
500.00 
500.00 
1670.00 
500.00 
810.00 
500.00 
500.00 
720.00 
1,935.00 
1,035.00 
1,895.00 
2,205.00 
125.00 
3,935.00 
1,100.00 
500.00 
125.00 


_36,160.00 


Pour tout renseignement au sujet du 


‘Service de 


de l'ACFA 


| | | | | èn Trottier, propagandiste, 
6 M TE er à 499-2186 
10008 - 109 rue, Edmonton. 


Sécurité familiale” 


et physique des malheureux de ce 
monde.” 

“En 1843, il fondait l’Institut de la 
Providence pour le soin des femmes 
âgées et infirmes. Cet Institut se ré- 
pandit bientôt dans les deux Amériques 
et se chargea des diverses tâches qui re- 
lèvent aujourd’hui du bien-être social. 
Cinq ans plus tard, en 1848, il en- 
richissait son diocèse d’une autre insti- 
tution de charité et de bienveillance, 
aujourd’hui hautement spécialisée dans 
les oeuvres du bien-être social et des 
services hospitaliers: les Soeurs de 
Miséricorde.” 


“Pour la consolation des bienfaiteurs 
et pour stimuler les bonnes volontés, 
il utilisait plus que ses contemporains 
l'argument aujourd’hui si populaire des 
statistiques. Dans lallocution qu'il 
prononçait, le 18 février 1867, à l’oc- 
casion 25e anniversaire des Dames de 
la Charité, auxiliaires de l’Institut de 
la Providence, il donnait les chiffres 
suivants: Orphelinat de la ville: ouvert 
en 1844, il a reçu depuis 1400 orphe- 
lines, qui y ont appris à remplir les 
devoirs de la religion et à gagner 
honorablement leur vie. Ecole de 
sourdes-muettes: fondée en 1851, on 
y instruit maintenant 84 enfants; elle 


en a eu 130 depuis son origine. Distri- 
bution d’aumônes: à 590 familles. De 
Elus, en hiver, on y fait de la soupe que 
lon distribue aux pauvres tous les 
jours de la semaine. Dispensaire: ce 
service en faveur des infirmes pauvres 
est assuré par la Faculté de Médecine; 
c'est ordinairement à 5070 personnes 
que les religieuses distribuent des re- 
mèdes. Veilles et visites des pauvres 
à domicile: il ne se passe guère d’an- 
nées que les Dames de charité et les 
religieuses ne fassent chez les particu- 
liers malades ou pauvres, 400 veilles et 
15,985 visites. A quoi il ajoute un bref 
résumé des oeuvres de l’Institut en de- 
hors de Montréal depuis sa fondation: 
331 vieillards, 775 vieilles, 1697 orphe- 
lins, 2986 orphelines, 76 aliénes, 2409 
malades, 5092 visites à domicile et 2653 
veilles à domicile.” 


PR RE EEE 


… 


Sécurité familiale 


Bonne fête! 


Jean-Louis Barbeau, Edmonton 

M. Bernardin Gagnon, Edmonton 

M. Eugène Lemire, Girouxville 

M. Eugène C. Trottier, Edmonton 

M. Alphonse J. Gagné, St-Paul 

M. Gérard Gamache, Fort Kent 

Rév. Père Marcel Jal, o.m.i., Smith 

Soeur Germaine Labonté, s.c.e., 
Vegreville 

M. Raymond J.R. Maisonneuve, 
Donnelly 

M. Ernest H. Ouimet, Edmonton 

M. Edouard Pahud, Edmonton 

Soeur Ellen Whitley, s.c.e., Vegreville 

M. Jean-Paul Fontaine, St-Paul 

M. Jérôme J. Johnson, Atmore 

M. Ferdinand -P. Nadon, Edmonton 

Mlle Dolorès Tellier, Edmonton 

Rév. Père Alphonse Turenne, o.m.i., 
Falher 

Rév. Père René Bélanger, om. 
Falher ; 

M. Léo George Charest, Edmonton 

M. Conrad Cousineau, Toronto 

M. Denis Maisonneuve, Donnelly 

M. Léonel Roy, Bonnyville 

M. Léopold J. Brault, Edmonton 

M. J.Jean Hogue, Morinville 

Rév. Père Maurice Joly, om, 
Lac Ste-Anne 

M. Georges Lafleur, St-Edouard 

M. Bernard Dallaire, St-Edouard 

M. François Harvey, Falher 

Mile Christianne Lavoie, St-Isidore 

M. Adrien Demeule, McLennan 

M. Lucien A. Gratton, Thérien 

M. E. Royal Lapierre, Bonnyville 

M. Léo Maïlloux, Lafond 

M. Rolland Martin, Mallaig 

Soeur Marie-Ange-Alice, F.J., 
Plamondon 

M, Henri Bouchard, St-Brides 

M. Aristide Chénard, Tangente 

M. Gaston Charest, Falher 

M. Marcel Dallaire, St-Paul 

M. Joffre Gervais, Falher 

M. Valère G. Roy, Bonnyville 

M. Alain Tremblay, Jean Côté 

M. Benoit J. Aubin, Guy 

Mlle Yolande Lafleur, St-Paul 

M. Laurent L. Duchesneau, St-Paul 

M. Philippe Henley, Peace River 

M. Joseph A. Leduc, Morinville 

M. Léo J. Tailleur, Edmonton 


M. 


Se défaire des chauves-souris 


OTTAWA, le 9 juillet 1965 — Les 


chauves-souris établissent souvent des 
colonies sous les combles, ou dans les 
murs et les cheminées des bâtiments 
et y deviennent bientôt un ennui pour 
les occupants. Sur leurs perchoirs, la 
nuit, elles font entendre des bruits 
qui’ dérangent, écrit M. C. Graham 
MacNay, de la Direction de Ia re- 
cherche au ministère de l'Agriculture 
du Canada. 


En outre, leurs excréments émettent 
des odeurs désagréables. Elles peu- 
vent encore servir d'hôtes à trois 
espèces au moins d'insectes qui res- 
semblent aux punaises de lit et qui se 
nourrissent sur l’homme. 1] arrive aussi 
qu’elles soient porteuses du virus de Ia 
rage. 

D'autre part, les chauves- souris ne 
sont pas dangereuses. Elles sont même 
utiles, car elles se nourrissent exclusive- 
ment d'insectes nocturnes, dont plu- 
sieurs sont des parasites nuisbles et 
destructeurs. Pour cette raison, il est 
préférable de ne pas tuer les chauves- 
souris, mais de les expulser plutôt des 
bâtiments par d’autres moyens. 

La naphtalène ou le paradichloro- 
benzène peuvent servir comme produits 
répulsifs contre Îes chauves-souris, 
Trois à cinq livres d’un de ces produits 
répandues dans un grenier de moyenne 
grandeur devraient suffire pour leur 
faire évacuer Jes lieux, même durant 
le jour. Evidemment ce traitement 
devra se faire par temps chaud. Une 
fois expulsées, les chauves-souris ne 
réintégreront vraisemblablement pas la 
place tant que persistera l'odeur du 
produit chimique. Fe | 

Toutefois, afin de prévenir un re- 
tour plus tard, toutes les ouvertures 
larges de 4 de pouce ou plus qui pour- 
raient leur permettre encore l'accès 
devraient être fermées. Les petites 
fentes autour des gouttières, au bout 


des chevrons et ailleurs peuvent être 
bloquées avec de l’étoupe, du bois. des 
produits à base d’asphalte pour recou- 
vrement des murs et des toits ou du 
métal. Les fentes autour des cheminées 
et les grandes ouvertures utilisées pour 
la ventilation peuvent être couvertes 

’un treillis en fil métallique à maïlles 
de %# de pouce. 

Le DDT 2 déjà prouvé son efficacité 
lorsqu'on J'emploie aux endroits où 
gitent les chauves-souris soit en l’éten- 
dant sous forme de poudre à concentra- 
tion de 50 p. 100, soit en pulvérisations 
préparées avec poudre mouillable à 
50 p. 100. Appliquer géuéreusement 
Ja poudre ou les pulvérisations aux per- 
choirs et aux endroits de sortie. Utiliser 
des concentrations moins fortes là où 
des enfants et de petits animaux fa- 
voris peuvent avoir accès. Ce traite- 
ment possède en plus l'avantage de 
tuer les insectes et les autres parasites 
qui vivent sur les chauves-souris. : 

On peut aussi tuer les chauves-souris 
par des fumigations, mais les gaz em- 
poisonnés sont dangereux et ne doi- 
vent être utilisés que par des experts 
porteurs d’un permis. De plus, les 
cadavres de chauves-souris créent de 
nouveaux problèmes. Quand c’est pos- 
sible, il faut se débarrasser des excré- 
ments des chauves-souris après les 
avoir expulsées. 


(GARE À LONDEL 


Page 3 


ie COURRIER 


g de DIABLE 


Mes bien-aimés de la terre, 


Puis, vous avez eu du bon gros plai- 
sir à votre semaine du Klondike! J'ai 
eu peur qu'il fasse soleil toute la se- 
maine, mais, GOODY GOODY! same- 
di soir, une belle tempête! De la pluie! 
De la grêle! Un vent violent! Et un 
cie} noir comme de l'encre de Chine! 
Parmi ceux qui étaient au Klondike 
ce soir-là, j'en ai entendu qui sacraient 
contre le temps comme des déchaïnés! 
Comme c'était agréable de les enten- 
dre! Je me suis tellement amusé à les 
écouter! Hè, Hè, Hè! ! 

Imaginez-vous que jai visité les 
kiosques à magazines dans plusieurs 
pharmacies et grands magasins de la 
ville. J'y suis allé aussi, dans quelques 
petits villages de campagne . .. 

J'ai vu de si belle choses ! 

Qu'ils sont donc intelligents ces chers 
Américains! C’est grâce à eux, si vous 
pouvez voir dans les grands magasin, 
des livres tel que “True Detective”, 
“True Confessions,” “Male”, et “Play- 
boy”! 

Ce que je me plais surtout à faire, 
c'est de suivre un certain monsieur a- 
yant dépassé la quarantaine qui vient 
de s'acheter un Playboy! (Remarquez 
qu'il en existe aussi qui s’y sont abon- 
nés. Cà leur coûte une petite fortune, 
mais qu'est-ce que çà fait!) II marche 
sur la rue, feuilletant son “bijoux”, un 
petit sourire sur le coin des lèvres, 
(comme moi, quand je fais succom- 
ber un “client” . ..) Il se rendra chez- 
lui, il s’assoiera confortablement dans 
son fauteuil, et il regardera encore . .. 
Comme un vieux inmbécile qu'il est, il 
en attachera peut-être quelques-unes, 


des photos grandes de trois pages, sur 
les murs de sa chambre, et surtout, il 
se dira qu'il est vraiment un homme! 
C’est ce que moi et mes confrères lui 
avons fait croire; et comme il est pas- 
sablement nigaud, il le croit de tout son 
coeur! Le plus beau, c’est qu’il est dé- 
jà marié, et dans sa petite intelligence 
de ver de terre, il est convaincu que 
LUI, il est assez homme pour dire que 
ce sont vraiment des magazines pour 
les HOMMES! ! ! Il a bel et bien dé- 
passé l’âge de cinquante ans, et il se 
pourrait qu'il crève l’un de ces jours, 
mais je ne lui laisse pas la chance d'y 
penser! 

Mes bons amis les Américains, ont 
pris de belles photos en couleurs vi- 
vantes, ct comme il est assez bébé de 
caractère, il en est resté ébloui depuis 
la première fois qu'ilena vu!!! 

Mes chers américains! Comme je suis 
content d'eux! Depuis le début de leur 
histoire, il y eut deux hommes qui au- 
raient pu nous faire bien du mal, dans 
notre Grande Cause pour Sa Majesté 
le Prince d'En-Bas: Lincoln et Ken- 
nedy, mais ... mes bons amis les Amé- 
ricains ont compris le danger . . . ils 
les ont tués tous jes deux! 

À présent, nous dormons en paix en 
Enfer ..,mes bons amis les américains 
savent distribuer à travers le monde 
leur belle propagande de grande viri- 
litél Leur magazine n'est qu'UN mo- 
yen! Ils en ont bien d’autres! Le ciné- 
ma aussi... Et je vous en reparlerai- 
plus tard! 

N'oubliez jamais, mes bien-aimés de 
la terre .. . L’essenfer, c’est l'enfer ! 11 

Géhenniuement vôtre, 


SATAN-NICK. 


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Page 4 


VIA ‘65 


Journal de route 


11 juillet (suite): Départ de Pem-. 


broke vers 2 h. 30 pm. Arrivons à 
Rigaud, P.Q., au Collège Bourget, où 
nous sommes reçus royalement. Ï] y a 
un très délicieux souper au poulet et 
un beau lit propre qui nous attend. 
Grand merci au Père Auger, c.s.v. 


12 juillet: Nous faisons la grasse 
matinée; c’est délicieux! Le sanctuaire 
de la montagne c'est le Lourdes cana- 
dien. Et alors nous y faisons notre pè- 
lerinage, avec messe à la grotte à 11h. 
et visite des légendaires guérets (les 
champs de pierre): Et puis, en route 
pour Montréal! 

Visite à Montréal tout à fait fan- 
tastique! Nous y avons été reçus dans 
des foyers bienveillants. Le program- 
me du séjour à Montréal a été pré- 
paré par la Société Saint-Jean-Baptiste 
de Montréal, en collaboration avec l’Al- 
can du Canada, la Place des Arts, les 
Editions Fides, le journal La Presse, le 
journal Le Devoir, la Société Air Cana- 
da, la Banque Canadienne Nationale, 
le Conseil de la Vie Française, la Ban- 
que Provinciale du Canada, L’Econo- 
mie Mutuelle d'Assurance. Pour vous 
rendre compte de l'excellente organi- 
sation de notre séjour, vous n'aurez 
qu’à nous suivre dans les jours qui sui- 
vront. 

À 4h. p.m. on nous attend à Dorval. 
1j y a là les journaux, la radio, la T.V. 
pour une conférence de presse. Et un 
vin d'honneur fort apprécié par tous 
excepté ceux qui ont voulu choisir 
mieux et ont ensuite fait la grimace 
devant leur verre d’eau de Vichy! Cap- 
tivante visite des ateliers de revision 
d’Air Canada et du centre d’entraîne- 
ment pour pilotes et hôtesses. Le sou- 
per s’est pris au restaurant La Vieille 
France. Qu'il a fait bon entendre M. le 
Chanoïne Lionel Groulx nous adresser 
la parole, ce vieux patriote qui parle 
encore tout chaudement de l'Ouest et 
qui a une place toute spéciale en son 
coeur pour la région de Falher! Soi- 
rée fort agréabe, grâce à l’amabilité 
de nos hôtes, la Société Saint-Jean- 
Baptiste de Montréal. 

13 juillet: Dès 9 h. nous sommes 
au grand quotidien La Presse pour la 
visite des ateliers. Puis c’est l'hôtel de 
ville, où le Dr Forest nous reçoit au 


L 


Informations Larousse 


nom du maire Drapeau. Il nous parle 
avec chaleur de l'Expo ‘67, du nou- 
veau métro, etc. Nous laissons notre 
griffe dans le livre d’or (nous pour- 
rons avoir copie de notre signature 
comme souvenir Jors d’un futur voya- 
ge à Montréal — peut-être lors de Y'Ex- 
po “67P) 

Visite de la fabuleuse Place des Arts, 
dons les montréalais ont droit d’être 
fiers. Ensuite, à la Place Ville-Marie, 
réception par lAlcan qui nous offre 
le déjeuner au restaurant Altitude 737; 
nous y dégustons des pâtisseries fran- 
caises tout en admirant de haut la cité 
de Montréal. Les bureaux de YExpo 
“67 retiennent aussi notre attention, et 
puis c’est la visite, toujours des plus 
intéressantes, des studios de Radio- 
Canada. Ensuite c’est la baignade, — 
fort appréciée, disons-le — au Centre 
Sportif Maisonneuve. 

Le diner est servi à 7 h. à la Rôtis- 
serie Saint-Hubert, De là, nous nous 
rendons au Centre .d’Art Le Gardeur à 
Repentigny, pour voir Le Cirque aux 
Illusions. Longue journée, et nous som- 
mes heureux de revenir pour le cou- 
cher dans les familles. 

14 juillet: Ce matin, c’est la visite de 
l'Oratoire, de la ville. Nous dinons à 
la cafétéria de l’Université de Mon- 
tréal, que nous visitions au début de 
l'après-midi. À 2h.30 notre départ pour 
Trois-Rivières met fin à une fort agré- 
able visite de la métropole. Et nos hô- 
tes nous souhaitent “Bon voyage” et 
“Revenez-nous”. 


On peut encore nous écrire (s’il y a 
livraison du courrier) aux endroits sui- 
vants: 

—pour le 3-4 août: 

Voyage Interprovincial Albertain ‘65, 
a/s M. André Morin, 
143 Princess E., 


North Bay, Ontario. 


L * 


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VACANCES 


AVEC PRUDENCE 
SEEN NE 


+ 


De l'or au fond de la mer 


L'existence de nombreux trésors, au 
fond des océans, a toujours enflammé 
l'imagination. Périodiquement, des so- 
ciétés se forment qui n’ont pas de mal 
à trouver les capitaux nécessaires aux 
opérations de récupération, tant est 
grand l'attrait d’une aventure fabu- 
leuse. 

S'il est indiscutable que des fortu- 
nes ont été englouties au cours de 
Fhistoire, est-il possible, cependant, de 
se faire une opinion sur les chances 
que courent les chercheurs de trésor 
modernes? 

Le bel ouvrage LA MER (Larousse 
éditeur) fait le bilan des récupérations 
effectuées dans le passé et rappelle 
certaines réussites fameuses, tant par 
la valeur des cargaisons récupérées que 
par la somme d’ingéniosité, de courage 
et d’obstination qui fut nécessaire pour 
aboutir au succès. 

“C'est William Phipps, s’achamant, 
en 1682, sur l'épave d'un galion es- 
pagnol, utilisant une des premières 


cloches à plongeur, et arrachant à la 
mer plus de 200,000 livres d’or et d’ar- 
gent; ce sont les 160 millions-or de la 
Thétis sauvés en 1832 par le comman- 
dant Dickinson; les 350 mille livres-or 
du Royal Charter (1859); les 700 mil- 


lions-or de l’Océana, remontés de 25 


mètres de fond, en 1912; et les fa- 
meux 2 milliards en or du Laurentic, 
récupérés en 1917 par 40 mètres de 
fond. Plus étonnants encore sont deux 
sauvetages réussis à une grande pro- 
fondeur en utilisant les scaphandres 
rigides: près d’un milliard en or re- 
tiré en 1932 de l’épave de l'Egyt, par 
120 mètres de fond, en Atlantique, grâ- 
ce au fameux navire italien Artiglio; 
et en 1940, les deux milliards et demi 
d'or du Niagara, en Nouvelle-Zélande, 
récupérés à l’incroyable profondeur de 
130 mètres!” 

Malheureusement, ajoute l'ouvrage 
Larousse, ces rares et brillants succès 
compensent à peine de très nombreux 
échecs! 


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L'avion CF-5 de nos forces. — Le ministre de la Défense nationale Paul Hellyer 


LA SURVIVANCE 


(à gauche) et le ministre associé de la Défense Léo Cadieux admirent la maquette 
du CF-5 à usage multiple, de Northrop, qui va appuyer les Forces canadiennes, dans 


leur rôle ‘“global-mobile.” 


Construit selon les spécifications canadiennes, le CF-5 


servira principalement à Pappui tactique des forces terrestres du nouveau Commande- 
(Photo Forces canadiennes) 


ment mobile. 


Les Eglises sont 


sur le point de s’unir 


Londres. — Le cardinal Suenens, de 

Malines, en Belgique, considéré comme 
l'un des chefs de file de l'Eglise ca- 
tholique en matière de théologie, a dé- 
claré qu'il avait l'impression que les 
Eglises chrétiennes étaient sur le point 
de s'unir, 
” Au cours d’une interview à la ra- 
dio, il a déclaré qu’il croyait que c’est 
entre l'Eglise catholique romaine et 
l'Eglise orthodoxe orientale que l’u- 
nion se ferait le plus facilement. 


Le cardinal Suenens était l'un des 
quatre cardinaux interviewés par lé- 
crivain catholique, M. Norman St-John 
Stevas, député conservateur, au cours 
d’un programme de la BBC portant sur 
les problèmes auxquels doit faire face 
la papauté. 

Les autres étaient les cardinaux Gra- 
cias, archevêque de Bombay; Ritter, 


archevêque de St-Louis; et Browne, 
+ 


— cardinal Suenens 
du Saint Office, de Rome. 


Lorsqu'on lui a demandé s’il était 


possible que Rome modifie certains 
points de doctrine afin de faciliter l’u- 
nion avec les Eglises chrétiennes occi- 
dentales, le cardinal Browne a répon- 
du: 


“Nous ne pouvons changer la doctri- 
ne. Nous ne pouvons pas modifier ce 
qui a été défini lors des conciles de 
l'Eglise et ce qui a été défini par le 
pape.” 

Mais le cardinal Ritter a déclaré: 

“Il est possible que les chances soient 
mèéilleures entre les Anglicans et l'E- 
glise romaine et que l'union se fasse 
plus tôt qu'avec l'Eglise orthodoxe. 
Mais il existe tellement d'obstacles po- 
litiques. . . tant d’antagonisme pro- 
fondément incrusté et de blessures qui 
remontent à fort loin et qui ne sem- 


blent pas guérir.” 
+ 


L'évolution du gouvernement 
dans les territoires du nord-ouest 


une question capitale 


La question du choix de l'endroit le 
plus propice à l'établissement de la ca- 
pitale des Territoires du Nord-Ouest 


‘viendra sur le tapis lors des audiences 


de la Commission consultative sur l’é- 
volution du gouvernement dans les 
Territoires du Nord-Ouest. 


On s'attend que les chambres de 
commerce et autres groupes des diver- 
ses localités insistent pour que Jeurs 
localités respectives deviennent le siè- 
ge du gouvernement des Territoires. 
Ou encore, s'ils favorisent la proposi- 
tion de créer deux territoires distincts, 
ils pourraient bien dès lors insister sur 
l'établissement de deux capitales, l’une 
qui serait située dans l’est et l’autre 
dans l’ouest de l'Arctique canadien. 


Le gouvernement territorial actuel, 
que dirige M. B. G. Sivertz, commis- 
saire des Texritoires, se trouve à Ot- 
tawa. Depuis 1951, toutefois, l’admi- 
nistrateur du district de Mackenzie 
a son bureau à Fort Smith. 


En 1962, le conseil territorial pro- 
posait la création d’un Territoire du 
Mackenzie distinct, avec pour capitale 
Fort Smith. Cette solution paraît sa- 
tisfaire certains septentrionaux mais, 
en revanche, il y a ceux qui optent plu- 
tôt pour le centre de communications 


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Education 300.00 | 400.00  $700.00 
| Grades 7, 8,9 | Comm.scol| xx | Comm. scol. 
EXTERNES Grades 10, 11, 12 $240.00 E X- $240.00 
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QUELQUES DATES IMPORTANTES 


sept.: Inscription des élèves aux grades 7, 8 et 9. 
sept.: Ouverture des cours pour les grades 7, 8 et 9. 
sept.: Inscription des élèves aux grades 10, 11 et 12, 


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8 sept.: Ouverture des cours pour les grades 10, 11 et 12. ” 
19 sept.: Inscription des élèves aux Arts et en Education. 
20 sept.: Ouverture des cours aux Arts et en Education. 


Pour plus de renseignements, adressez-vous au 


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de Hay River et ceux qui penchent 
pour Je grand centre minier de Yellow- 
knife, sans compter qu'aux séances 
prévues pour le mois prochain, d’autres 
propositions pourraient bien être avan- 
cées. 

e + 


Timbre canadien 
pour Churchill 


Le ministre des Postes, l'honorable 
René Tremblay, a donné dernièrement 
des précisions sur le timbre-poste qui 
sera émis en l’honneur de sir Winston 
Churchill le 12 août. 

Pour la première fois, les Postes 
canadiennes auront recours au procé- 
dé d'impression offset Duotone qui 
convient particulièrement à la repro- 
duction des photographies. Le timbre 
représente le célèbre portrait de sir 
Winston dit “le lion rugissant”, par 
Yousuf Karsh, photographe canadien 
de renommée mondiale. La dernière 
touche au dessin ‘a été apportée par 
M. Philip Weiss, artiste canadien et 
directeur . de lesthétique industrielle 
au ministère de l'Industrie. 

Le nouveau timbre sera brun et 
il sera imprimé par Ja Canadian Bank 
note Company Limited d'Ottawa à 35 
millions d'exemplaires. 

+ + 

La plongée sous-marine sous toutes 

ses formes est de plus en plus populaire 


Mais ce sport exige un état physique : 


parfait et un entraînement approprié. 
Il faut recourir à ‘un instructeur com- 
pétent et ne pas iessayer d'apprendre 
pas soi-même, : 


L + 


SAVOIR SE DÉPENSER 


Catherine de Saint-Augustin a 
dépensé vingt ans de sa vie de 
souffrance au service des malades 
et pour le salut des âmes, dans 
le premier Hôtel-Dieu de Qué- 
bec. Elle le fit avec générosité, 


sans compter sés actions et ses 
sacrifices. 


D 


. Elle a su se dépenser dans la 
joie. Voilà ce qui compte à la 
fin de sa vie, comme cela seul 
comptera à Ja fin de Ja nôtre. 
. Pourquoi accumuler les plai- 
Sirs et thésauriser les biens maté- 
riels, qui: salissent les mains 
comme la boue ou bien glissent 
entre les doigts comme le sable, 


à l'heure de la reddition des 
comptes ? ‘ 


en 


La vocation 
de la religieuse 
à l'étude 
Ottawa.—Lors de la prochaine as- 
semblée nationale de la section fémi- 
nine de la Conférence Religieuse Ca- 
nadienne, Ja vocation de la religieuse 
sera à l'étude. La rencontre se dé- 


roulera à Ottawa, du 23 au 26 août, 
à l’Université St_Paul. 


Cette onzième réunion plénière an- 
nuelle des supérieures majeures pro- 
vinciales et générales aura pour thè- 
me: “La Vocation de tous à la sain- 
teté et vie religieuse”, thème qui s’ins- 
pire des chapitres cinq et six de la 
constitution dogmatique de l'Eglise, 
votée par le Concile, l’automne der- 
nier. 


Plusieurs conférenciers invités a- 
dresseront la parole aux supérieures re- 
ligieuses: Son Exc. Mgr Sergio Pigne- 
doli, délégué apostolique au Canada; 
Son Exc. Mgr Francis À. Marrocco, 
évèque auxiliaire à Toronto et direc- 
teur national des Vocations; Son Exc. 
Mgr Jean-Marie Fortier, évêque de 
Gaspé; R.P. Jacques Gervais omi, rec- 
teur de l'Université Saint-Paul d’Ot- 
tawa; le Rév. Père Walter Principe, 
c.s.b., professeur à l’Institut d'Etudes 
médiévales de Toronto; la Révéren- 
de Soeur Oliva, d.c., directrice de vo_ 
cations à Emmitsburg (E.-U.). Le KR. 
Père Fugence Boisvert, o.f.m., du se- 
crétariat de la Conférence Religieuse 
Canadienne, présentera le rapport d’un 
récent recensement des religieuses, au 
Canada. 


On compte au Canada 197 instituts 
ou communautés groupant environ 
56,000 religieuses canadiennes, sans 
compter les 100,000 non-canadiennes 
qui dépendent de supérieures du Ca- 
nada. De ce nombre 119 instituts, re- 
présentés par 221 supérieures provin- 
ciales ou générales, sont membres de 
la Conférence Religieuse Canadienne 
et comptent 95 pour cent des effectifs 
des religieuses. 


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Mercredi le 28 juillet 1965 


Propos féminins 


| La femme au foyer 


Certains hommes prétendent que Ja 
femme au foyer est une espèce périmée. 
Madame doit gagner son pain à la su- 
eur de son front, comme l’homme, et 
laisser ses enfants à la crèche et reve- 
nir, le soir, avec des “choses à racon- 
ter”. Ainsi mettra-t-on plus de beurre 
dans les épinards; et la mère de mon- 
sieur ne répétera plus à son fils que sa 
femme est une “bonne à rien”, que “le 
ménage ça se fait dans un quart d’heu- 
re” et que, après, il ne reste plus aux 
brus qu’à se tourner les pouces. 

Il me semble, à moi, que la place 
d'une femme qui a des enfants est 
chez elle. Si l'on veut bien tenir sa 
maison, habiller sa progéniture ou, en 
tout cas, laver, raccommoder, repais- 
ser, ranger, faire répéter les leçons et 
trouver le moyen d'être pimpante, pour 
la joie de son mari, quand il rentre, 


me 


Vers l'hiver. — Même en juillet 
on peut penser au froid hiver et 
s'y préparer. Les couturiers le 
font, puisque déjà ils préparent 
un joli ensemble qui promet cha- 
leur, élégance, confort: des pan- 
talons et un manteau de laine 
blanche, avec bordure de fourru- 
re rouge. 
LI Là 


À CBXT et CBXT-1 


Programmes 
français 


Samedi 31 juillet 1965 

9 h 30 — Radisson — Les Hurons qui 
accompagnent Radisson et Des Groseil- 
liers se sont effrayés d’avoir à traver- 
ser des territoires appartenant aux I- 
roquois et se révoltent contre Jeurs 
compagnons français. 

10 h 00 — Lucille Dumont — Invités: 
Isabelle Pierre, Christine Charbonneau 
et Robert Demontigny. 

10 h 30 — Les Às des quilles — 
Dimanche ler août 

9 h 30 — Les Fables de La Fontaine 
10 h 00 -— Wilfrid Pelletier rencontre 
— Serge Chevanelle, trompettiste, et 
André-Sébastien Savoie, pianiste. Oceu- 
vres de Martelli, Schumann et Proko- 
fiev. 

10 h 30 — En vacances avec . ., — 
Mathé Altéry chante. 

11 h 00 — Le Fantôme du Louvre — 
L’inspecteur Ménardier se sert de l’é- 
tudiant comme appeau. : 
11h 30 — Au Clair soleil — Des chan- 
sons et des jeux par les jeunes de Ja 
colonie de vacances de Sainte-Julien- 
ne-de-Montcalm. 


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il n’y a pas trop de toute la icurnée, 

Pour bien élever les enfants, il faut 
s'occuper d'eux et leur montre: Y'exem. 
ple d’un ménage uni, d’une maison 
bien tenue. On se plaint trop des blou. 
sons noirs et autres petits vorous Dour 
ne pas dire que l'éducation brille trop 
souvent par son absence même, L'en. 
fant a besoin de sa mère — d'ure mère 
attentive. Songez-y, messieurs, avant 
de nous lancer trop facilement 3a pier. 
re. : 


Créatrice de bonheur 
... ou esclave 

“Moi faire le ménage et :: 
me faire esclave dans une maison? Ja. 
mais!” On entend parfois cetis réfley. 
jon. 


Mais, mademoiselle, madame: vous 
ne devenez esclave que si -ous le 
voulez! Sans préparation, sans aucune 
connaissance, il est normal que ‘ous ne 
puissiez comprendre et aime: votre 
rôle de femme, ce rôle merveïieux de 
créatrice de bonheur. 


De jeunes épouses regretisnt de 
n'avoir pu fréquenter un Institut fami- 
lial. Rien n’est perdu puisque je Cen- 
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Mercredi le 28 juillet 1965 


a pe nn 


Plan national d’assurance-santé 


les détails 


Ottawa. — Voici les détails du pro- 
gramme de services de santé qu’a dé- 
voilé le premier ministre du Canada, 
lors de la conférence fédérale-provin- 
ciale. ; 
Portée des prestations 

Les services de tous les praticiens 
et spécialistes seraient inclus sauf deux 
exceptions: 

A) Les services qui sont assurés par 
d'autres Jégislations. 

B) Un certain nombre d’autres ser- 
vices comme Ja chiriurgie plastique. 
Les services des praticiens constituent 
un minimum mais rien n’empêcherait 
chaque province d’aller au-delà de ce- 
ci, 

Application: 

Le plan s'appliquerait à tous les 
Canadiens. En ce sens qu’il serait uni- 
versel. 

L'universalité veut dire ici que: 

A) Dans le cas où le coût est dé- 
frayé par une prime que toutes les 
personnes “couvertes” par l'assurance 
hospitalisation Îe seraient également 
par les services d’assurance santé, On 
pourrait excuser de la prime certains 
citoyens à cause de leur indigence mais 
ils devraient quand même pouvoir bé- 
néficier du régime. 

B) Dans le cas où le projet est dé- 
frayé par une taxe que tous les ci- 
toyens sans condition d'âge, de riches- 
se où de condition économique sont 
assurés. 

Les provinces sont évidemment li- 
bres de choisir Ja méthode de finan- 
cement qu'elles désirent. 

Le gouvernement fédéral rejette le 
concept de l'assurance selon les besoins 


de ce plan 


parce qu’il implique: 

à ; : ATEN 

Une indésirable distinction entre 
des niveaux de richesse”, 


— Que les frais médicaux sont moins 
lourds pour les riches que pour les 


pauvres, alors que ce peut bien n'être 


pas le cas, 
Administration publique 

—1l s'agit d’un régime entièrement 
pris en charge par les gouvernements 
provinciaux. 

—Les programmes actuels qui ne se 
conforment pas à cette donnée de- 
vraient être abandonnés. 

—Ceci n'empêcherait pas qu’exis- 
tent comme des suppléments, des pro. 
&rammes privés de services de santé. 

Portabilité 

—L'expérience en matière d’assu- 
trance hospitalisation servirait de mo- 
dèle. 

—Par exemple, une personne qui 
quitte le Québec pour l'Ontario conti- 
nuerait d’être assurée par Québec du- 
rant trois mois, ce qui lui donnerait 
le temps de s'inscrire au régime onta- 
rien, . 

Contribution financière du 
gouvernement éfdéral 

—Le coût total du projet d’assuran- 
ce si on s’en tient au minimum des 
frais des médecins est établi à plus de 
$600 millions. 

—Per capita: ce coût est de $28. 

—Le gouvernement fédéral en paie- 
rait la moitié soit $14. : 

—Cette somme pourrait s’accroitre 
selon la hausse progressive et normale 
des coûts, 

—La forme du paiement serait dé- 
terminée par le comité d’étude sur le 
régime fiscal. 


des médecins s'inquiètent 


Vancouver. — Deux éminents mé- 
decins canadiens ont exprimé la crainte 
que Je programme national d’assu- 
rance-santé échoue. . . faute de mé- 
decins. | 

Le Dr Frank Tumbull, ancién pré- 
sident de l’Association médicale cana- 
dienne, et le Dr John McCreary, pré- 
sident de l’Association canadienne des 
collèges de médecine, ont expédié un 
télégramme au premier ministre Pear- 
son, le priant d’accorder l'aide finan- 
cière d'Ottawa aux institutions d’en- 
seignement de la médecine. 


Le télégramme précise que les mem- 


bres de ces deux organismes s’alar- 
ment devant Je silence que gardent les 


politiciens présentement réumis en con- 
férence à Ottawa au sujet des octrois 
fédéraux à l’enseignement de la mé- 
decine. 

Les premiers ministres provinciaux 
ont accepté une proposition du gou- 
vernement fédéral offrant aux provin- 
ces $14 per capita pour leur permettre 
d’instituer le régime d’assurance-santé. 

“Si, comme vous l'avez suggéré, 
un programme d’assurance-santé entre 
en vigueur à la grandeur du pays, . . 
sans que les institutions d'enseignement 
de la médecine aient la possibilité de 
prendre de l'expansion, ce programme 
risque sérieusement d’échouer faute de 


personnel qualifié”, dit le télégramme. 


seul dissident : M. Manning 


Ottawa. — Les propositions Pearson 
sur l’assurance-santé ont donné nais- 
sance à un grand dissident. 

Mais cette fois il demeure non pas 
à l'Est, mais bien à l'Ouest de la ca- 
pitale fédérale. 

Son nom: Emmest Charles Manning, 
premier ministre de l'Alberta depuis 
plus de 20 ans, prédicateur biblique 
et successeur légitime de William A- 
berhard lui-même, fondateur de l’Ins- 
titut prophétique de la bible. 

Tous le savent créditiste et ce sont 
d'ailleurs ses principes politiques qui 
jui font rejeter en bloc tout principe 
socialiste. 

Et ce qu'Ottawa propose, c'est ni 
plus ni moins que la socialisation de 
la médecine. 

A l'appui de sa thèse, M. Manning 
apporte quatre arguments: 

—Le régime proposé, dit-il, est uni- 
versel et obligatoire. Il ne respecte 
donc pas la liberté de l'individu. 

I] sera contrôlé par l'Etat. C'est, 
selon le premier ministre de l’Alberta, 
imposer un trop lourd fardeau au 
gouvernement de sa province et ça 
ne relève d’ailleurs pas de ses respon- 
Sbilités. M. Manning croit que le rôle 
du gouvernement, en matière d’assu- 
rance-santé, est essentiellement supplé- 


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vendre pour cause de santé. 
Ecrivez casier 35, La Survivance 
É (1-9-65) 


a (| 


tif, Il ne doit payer que pour ceux qui 
n’ont pas les moyens de le faire. 


L’Alberta, un exemple 

—Le chef créditiste ne croit pas que 
les gouvernements aient avantage à 
éliminer les régimes privés d’assurance- 
santé. Selon lui, la profession médicale 
a institué un merveilleux système d’as- 
surance dans sa province et le gouver- 
nement, a-t-il précisé, verra à ce qu’il 
soit complété. 

—Enfin, M. Manning soutient que 
les 9$300,000,0000 du gouvernement 
central pourraient être dépensés à meil- 
leur escient. On oublie la santé men- 
tale et la tuberculose, ajoute-t-il. 

0 


+ 


Pour ne pas se plaindre de ce 
qu’on souffre, il suffit de se rap 
peler ce que l’on mérite. 


(Sair JEAN DE LA Crorx.) 


Nous rappelons cette parole 
réconfortante à tous ceux qui 
demandent des faveurs ou des 
guérisons par l’intercession des 
Pionniers de la foi en notre pays. 
Parmi ceux qui souffrent, ceux 
qui se lamentent le moins sont 
ceux qui, exkminant leurs désirs, 
leurs parolés et leurs actes, dé- 
couvrent les mérites qu’ils ont 
accumulés, Ils comprennent que, 
dans l’épreuve, nous pouvons 
compter sur la générosité de la 
Providence, 


Camp St-Joachim 


(Lac Ste-Anne) 


—POUR FILLES (de 8 à 14 ans) 


e du2au9août 


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EEE à 


& 


En souvenir de John F. Kennedy. 
— Nous n'avons pas encore oub- 
lié cette photo qui nous montre 
l'endroit où le président Kenne- 
dy fut assassiné, Mme Martina 
Langley de Richardson, Texas, 


Les évêques 
du Vietnam-nord 


Saïgon (AIF) — En date du 10 
juin, les évêques du Vietnam-sud, réu- 


. nis en conférence épiscopale, ont pu- 


blié le communiqué suivant: “Devant 
la situation critique actuelle du pays, 
les évêques du Vietnam se font ur 
devoir de rappeler à leurs fidèles ce 
qui suit: 

“1) L'Eglise Catholique, représen- 
tée au Vietnam par l’épiscopat, ne veut 
être que principe d'union et de paix; 
elle se tient toujours au-dessus et en 
dehors de tout parti politique; elle 
joue le rôle de guide auprès des hom- 
mes de bonne volonté dans la connais- 
sance de la loi surnaturelle et évangé- 
lique” (Lettre pastorale du 22-1-64). 

D’après ce principe, nous déclarons 
et publions: Tout fidèle, membre de la 
communauté nationale, a le devoir de 
participer activement à l’édification et 
à la prospérité de la nation; de servir 
le Bien Commun; de répandre l'idéal 
évangélique de la paix, dans toutes les 
formes d'activités matérielles et. spiri- 
tuelles du pays. 

En conséquence, tout fidèle doit ob- 
server les justes lois de l'Etat, respec- 
ter les droits légitimes des citoyens, 
agir dans les limites du droit, et, dans 
le cas où il est nécessaire de défendre 
ses intérêts légitimes, que ce soit tou- 
jours en vue du Bien commun, dans le 
respect de la vérité, de la justice et de 
Ja charité. : 

“2) D'autre part, nous vous rappe- 
lons ces paroles du Pape Jean XXIIII: 
“C'est l'ordre moral qui postule dans 
toute sociêté la présence d’une autori- 
té; fondée sur cet ordre, l'autorité ne 
peut être utilisée contre lui sans se 
ruiner elle-même. L’Esprit-Saint nous 
en avertit: “Ecoutez donc, rois, et com- 
prenez! Instruisez-vous, souverains des 


terres lointaines! Prêtez l'oreille, vous 
+ 


LA SURVIVANCE 


a demandé au président Johnson 
de déclarer cet endroit site his- 
torique. Ce qui fut fait pour 
le théâtre Ford de Washington, 
où Lincoln avait été assassiné. 

+ 


qui commandez aux foules, qui êtes: 


fiers de la multitude de vos peuples! 
Car c’est le Seigneur qui vous a donné 
le pouvoir et le Très-Haut la souve- 
raineté; c'est Lui qui examinera votre 
conduite et scrutera vos desseins” (Sap. 
VI, 2-4)... Les rapports entre les 
communautés politiques doivent se 
conformer aussi aux règles de la justi- 
ce: ceci implique la reconnaissance des 
droits mutuels et l’accomplissement des 
devoirs correspondants. . . il peut évi- 
demment arriver, et de fait, il arrive, 
que les communautés politiques entrent 
en rivalité d'intérêts; ces conflits ne 
peuvent pourtant se régler ni par la 
force des armes, ni par la fraude ou 
la tromperie, mais comme il convient à 
des hommes, grâce ‘à la compréhension 
mutuelle, par une estimation objective 
des données et moyennant un compro- 
mis équitable”. (Pacem in terris). 


Des diacres 
pour | 
l'Amérique Latine 


PUERTO RICO (CCC) -— Avant le 
ler semptembre fontionnera à Puerto 
Rico une organisation destinée à for- 
mer des diacres pour l'Amérique la- 
tine et les préparer à lordination. 

Cette institution, dont ies frais sont 
pris en charge par le cardinal Cushing, 
archevêque de Boston, s’appellera 
“communauté Saint-Etienne,” Mgr 
Mendez, evêque d’Arecibo (Puerto 
Rico), fondateur de cette institution, 
a déclaré que quinze cents hommes re- 
cevront cette formation. Il espère qu’- 
un certain nombre de maires, d’enseig- 
gants catholiques, ete, pourront ainsi 
partiellement suppléer au manque de 
prêtres en Amérique latine, notamment 


dans les localités où le prêtre se rend 


rarement. 


Las 


LE BONHEUR 
EST À CE PRIX 


Depuis que le Christ a choisi de souffrir, la souffrance n'est 


plus une chose dégradante et inutile, elle est devénue une pré- 
cieuse source de rédemption. Catherine de Saint-Augustin a com- 


pris qu'entre nous et le ciel la croix 
se dresse, non pas comme une bar- 
rière, mais comme un trait d'union 


qui nous unit à l'Amour. 


Trop de gens ne se donnent qu'à 
eux-mêmes et se refusent à l'Amour : 
parce qu'ils ont peur de souffrir. Aux 
pieds du crucifix,’ les chrétiens s'of- 
frent à ia souffrance par amour pour : 
le Christ, qui l’a exaltée par sa grâce 
et son divin exemple, Les chrétiens 
connaissent également, comme la pe- 
Catherine au 
coeur généreux, la valeur pour Îes 
fimes de la souffrance, car “,. Corps 


tite soeur souriante, 


mystique du Christ s'édifie et se com- 
. plête dans la mesure où la passion de Jésus-Christ entre dans ses 


membres”. 


Le Comité des Fondateurs de l'Eglise du Canada 
25 ouest, rue Jerry, Montréal 11 


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Dernièrement avait lieu le mariage 
de Mlle Eileen Plamondon, fille de M. 
et Mme Philippe Plamondon, maire 
du village, à M. Conrad Sehn de PlJa- 
mondon, fils de M. et Mme Eligor 
Sehn de Fox Valley, Sask. 

Filles d'honneur, Miles Maureën 
Martin, Joanne Genoud, Emilie Bou- 
rassa et Myrna Sehn, La petite Cons- 
tance, soeur de la mariée, était bou- 
quetière. 

Garçons d’honneur, Vincent Plamon- 
don, Peter Sehn, Jimmy Piquette et 
Denis Ménard. Le jeune Timmy, frère 
du marié, portait les anneaux. 

Célébré selon la nouvelle liturgie, ce 
mariage fut très impressionnant. 

Une tante de la mariée touchait l’or- 
gue, Mme Rosalie Genoud, Et quatre 
autres tantes chantèrent des cantiques 
appropriés: Mmes Alma St-Jean, Del- 
lamen Gauthier, Dellimen Chévigny, 
Bernadette Bourassa. 

225 convives prirent part au banquet 
organisé par Mme Benoît Plamondon. 

M. le curé Martineau présenta Ja 
santé à la mariée, le R. P. Douziech 
nous offrit plusieurs chants de sa chau- 
de voix. 

Après des célébrations semblables à 
Fox Valley, le jeune couple s'établit 
parmi nous. Nous lui souhaitons tout le 
bonheur désirable. 

+ 


ST-JOACHIM 


Mlle Marguerite Blais est de retour 
d'un voyage de deux semaines dans 
la province de Québec. Elle faisait 
partie du voyage d'échange d'étudiants. 
Nos sincères félicitations. 

M. et Mme Ovila Turcotte, de Mon- 
tréal, sont en visite chez Mme T.-]. 
Laflèche. 

Mme Roland Patenaude et sa fille 
Rita, de Québec, a passé deux semaines 
chez Mme A. Patenaude. 

Mme Gertrude Blais 'a le plaisir de 
la visite de ses cousines, Miles Julie, 
Hélène et Marie, ainsi que d’un cou- 
sin, Pierre Kirouack, de Victoriaville, 
Qué. 

Mlle Mariette Thibault de Montréal 
était en visite chez sa tante, Mme G.- 
À. Thibaut, 

À tous nos malades, spécialement à 
ceux qui sont hospitalisés, un prompt 
rétablissement, 

+ 


+ 


BONNYVILLE 


MM. et Mmes Alarie et Hervé Ha- 
mel, de Montréal, sont en visite chez 
M. Josaphat Hamel. Ils apprécient 
grandement Je beau pays de l'Ouest, 
son climat. 

11 y à aussi des visiteurs chez M. 
et Mme Boisclair, 

M. Roméo Durocher et sa famille en 
visite chez leurs parents à St-Paul et 
Honnyville. Ils renouvellent de vieilles 
amitiés. Roméo revient d’un stage d’é- 
tudes à Arvida et Montréal, au compte 
de J'Alcan. 

Courte visite de Albert Durocher 
qui à eu la bonne fortune de gagner 
un Chevrolet “65 lors de la première 
joute de football Edmonton-Calgary. 

Au bingo des joueurs de hockey, le 
gros lot de $1500 fut gagné par Jack 
Wagner de Bonnyville. 

Les travaux dans les rues seront 
complétés d'ici une dizaine de jours. 
La rue et la devanture de l'hôpital se- 
ront pavées. De même que la cour du 
magasin de Jules Vallée. 

Plusieurs chalets se. construisent au 
Moose Lake, la pêche y est bonne et 
les visiteurs abondent. Nous leur sou- 
haïitons la grande bienvenue. - 

Une jolie réception fut offerte à 
l'occasion du départ des familles de 
MM. Paul et Léo Caouette. 

Nous regrettons également Je départ 
de M. et Mme Roval Lapierre, qui ont 
rendu beaucoup de services. Mais com- 
me c’est une promotion pour Rovai, 
nous l’en félicitons. Leurs bureaux sont 
transférés à St-Paul, plus central. 

Une jolie fête eut lieu en l’honneur 
de Mme Wilfrid Marsolais, une nona- 
génaire de 94 ans qui trouve encore 
le moyen d’être gaie. Nos félicitations 
à elle et à sa famille. 

La récolte est favorisée par une 
température idéale, la moyenne sera 
sans doute excellente. 

Quelques mariages s’annoncent: Ja- 
mes Rancier et Joanne Bordeleau; Al- 
phonse Turcotte et Patricia Poulin; 
Laurent Mercier et Catherine Martel; 
Gilles Barbeau et Francine Lajoie, 

Dimanche prochain aura lieu le pèle- 
rinage en lhonneur de saint Joseph à 
Gurneyville. 


BEAUMONT 


Mariage Gobeil-Magnan 

Par un beau matin ensoleillé, Ju- 
liette Magnan et Marcellin Gobeil u- 
nissaient leurs destinées par le sacre- 
ment de mariage. Le frère du marié, 
le R. P. Ovila Gobeil, omi.,, qui est 
en partance pour la Bolivie bénissait le 
mariage, 

Au retour d'un voyage à Victoria et 
Seattle, une messe fut célébrée à 4h. 
pm. à Beaumont, suivie d'un bau- 
quet et d’une soirée sociale au centre 
récréatif. Les parents et amis étaient 
de la fête pour souhaiter bonheur au 
jeune couple, et Jeur offrir de pré- 
cieux cadeaux. 

Ravissante dans sa longue robe blan- 
che, la mariée était accompagnée de 
Georgette Demers et de France Go- 
beil comme filles d'honneur; Léo Ma- 
gnan ct Richard Gobeil étaient gar- 
çons d'honneur. 

Les nouveaux mariés résideront sur 
la ferme paternelle à trois milles du 
village. Depuis, M. et Mme Ernest 
Gobeil se sont construit une maison 
au village même. Nos voeux les plus 
sincères au nouveau couple. 

Feu H. Charbonneau 

Le 19 juillet, M. Hermas Charbon- 
neau laissa pour un monde meilleur, 
sa femme Marie-Louise et trois filles, 
Soeur Marie de la Compassion, de 
Pincher Creek; Elisabeht Royer, et 
Rhéa Demers de Beaumont. Puis, 18 
petits enfants et 15  arrière-petits-en- 
fants. 

Forgeron de métier, maître de pos- 
te avec sa dame pendant au-delà de 
vingt ans, aidant à l’église de toutes 
sortes de façons, il était connu et ai- 
mé de tous. 

La messe solennelle pour le défunt 
fut chantée par M. le curé Jacob, qui 
était assisté de M. l'abbé Hébert et 
du Père Gobeil, om. 

À Ja famille éprouvée nous offrons 
nos sincères sympathies. 

Divers 

M. et Mme Maurice Magnan sont 
en voyage avec leurs enfants en Sas- 
katchewan. Ils assisteront au mariage 
de leur fils Victor avec Mile Maxine 
Connelly, de la paroisse Ste-Cécile de 
Régina. Voeux de bon voyage à Ja 
famille, et de bonheur aux jeunes é- 
poux. 

Bienvenue à Mlle Lorette Villeneu- 
ve de Chicoutimi qui visite parents 
et amis. 

M. et Mme Maurice Gobeil en vi- 
site dans le nord: Donnelly, Guy, High 
Prarie, St-Isidore, et encore plus loin 
à Assomption, où le Père Montmigny, 
o.m.i., est principal de l’Ecode Indien- 
ne. “L'esprit missionnaire et l'esprit 
catholique sont une seule et même 


chose.” (Pie XII). 
. e 


Joussard 


M. Jean Charrois d'Edmonton a 
passé une semaine chez ses parents. 

Mme Aline Smith de Winnipeg 
vient passer quelques semaines parmi 
nous. 

M. Lucien Comeau a dùü être hospi- 
talisé par suite d'un accident mineur 
survenu au cours de son travail sur Je 
chemin de fer. 

Dimanche dernier, M. et Mme W. 
Charroïis partaient pour un voyage de 
trois semaines dans l'Est Nous leur 
souhaitons bon voyage. 

Dimanche dernier avait lieu le pèle- 
rinage en l'honneur de la bonne Sainte 
Anne à la mission Saint-Bruno. Bon 
nombre de Blancs se sont joints à la 
population Crise pour laquelle ce pè- 
lerinage est surtout destiné. 


Page 5 


CLUNY 


Mme Denis Lalonde et ses trois en- 
fants faisaient un stage à l'hôpital ré- 
cemment. Nous leur souhaitons prompt 
rétablissement, 

M. et Mme Jim Henderson (Char- 
lotte Laprise) reviennent d'une va- 


“tance en-Gekombie: Mme Laprise gar- 


dait les enfants pendant leur absence. 

Nous apprenions avec grande peine 
la disparition (noyade probablement) 
de M. Gordon Keith, époux de Lag- 
rette Gibeau, anciennement de Cluny. 
M. Keith faisait une envolée de Terre- 
Neuve à Montréal, et l'avion a fait 
un plongeon dans le St-Laurent. Son 
compagnon a été repèché, mais on a 
perdu espoir de retrouver le corps de 
Gordon. Aussitôt la nouvelle reçue, 
Mme Gibeau prenait lavion pour être 
auprès de sa fille et des trois petits 
garçons, 

M. et Mme M. Rougeau ont la visite 
de leurs pctites-filles Fleury de Brooks. 

La famille de M. et Mme Jos Si- 
mard de Kelowna était en visite à 
Cluny Ja semaine dernière, 

Timmy Reilly est parti pour le camp 
militaire en Saskatchewan. 

M. et Mme Julien Nobert recevaient 
un groupe de parents et d’amis en pi- 
que-nique sur la ferme. De la fête é- 
taient M, et Mme Jean Nobert, Donald 
et Philip de Black Diamond; Mme A- 
lice Poirier de Calgary; Mme Antoinet- 
te Gourdine de Montréal; M. et Mme 
Denis Crétin, Lorraine et la petite 
Michelle; M. et Mme A. Nobert et fa- 
mille; M. et Mme Jos Crétin jr et Don- 
ny; M. et Mme Don Fisher et famille 
de Sacramento, Califournie. 

CE | 


Saint-Albert 


Baptèmes 

Daniel Philippe Joseph, fils de M. 
et Mme Robert Hébert. Parrain et mar- 
raine, M. et Mme Honoré Hébert. 
Ministre: M. l'abbé Denis Hébert. 

Chérisse Carmen, fille de M. et 
Mme Léon Tellier. Parrain et marraine, 
Paul Tellier et Carmen Morin. 

Divers 

Le 27 juin, Mgr J’Archevêque con- 
férait la confirmation à 150 personnes, 
dont plusieurs adultes. Au cours de la 
même messe, les petits faisaient leur 
première communion. 

Merci à toutes les personnes qui ont 
aidé à la bonne marche des camps 
d'été. 

M, et Mme E. Savoie de Villeneuve 
marquaient leur 25e anniversaire de 
mariage le 13 juillet. Plus de 600 pa- 
rents et amis prirent part à la fête. 
I y eut messe à Villeneuve, banquet 
et soirée à St-Albert. Nos félicitations 
et nos voeux aux jubilaires. 

De in 


En Russie, la diminution des nais- 
sances s'explique du fait que l'élément 
féminin représente 52 p.c, du total des 
professionnels; il y a plus de femmes 
que d’hommes dans la médecine; 31 p.c. 
des ingénieurs sont des femmes. 


Lundi le 26, fête de la bonne Sainte 
Anne, un groupe de dames de Ste- 
Anne de Girouxville venaient en auto- 
bus à notre église dédiée à Ste-Anne, 
Elles étaient accompagnées de leur 
curé et aumônier, le Père Frigon. 


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Page 6. 


Mercredi le 28 juillet 1965 


BON VOYAGE 


Adultes et adolescents 

Américain. 1962. 133 min. Techni- 
color. Comédie réalisée par James 
Neiïlson avec Fred MacMurray, Jane 
Wyman et Deborah Walley. 

La famille Willard part pour un 
voyage en Europe. M. Willard a beau- 
coup de mal à garder ensemble les 
membres de la famille. Elliot, Skip- 
per et Amy ont des intérêts divers 
selon leur âge. L'union et le bonheur 
des Willard finiront par ramener tout 
le monde. 


Appréciation morale: Ce film est 
centré sur une famille unie, où les 
parents sont à la fois compréhensifs et 
dévoués. 


# # #* 


CAVALRY COMMAND 
Adultes et adolescents 


Phlippin. 1964. 80 min. Techni- 
color. Drame de guerre écrit et réalisé 


par Eddie Romero avec John Agar, 
Pancho Magalona et Alicia Vergel. 

Après avoir aidé les Philippins à se 
débarrasser de la domination espagnole 
les Américains occupent maintenant le 
pays. La population, d’abord hostile, 
finit par accepter les occupants. Même 
un officier rebelle se ralliera lui aussi 
après s'être convaincu de la sincérité 
des Américains. 

Le sujet est assez neuf, mais le 
film va guère en profondeur dans la 
situation , se contenant facilement de 
clichés. La photographie est bonne 
dans l’ensemble, l'interprétation est 
valable. 


Appréciation Morale: Les actes de 
violence sont présentés avec une cer- 
taine discrétion dans ce film où les 
protagonistes sont animés de senti- 
ments louables. 


* # + 
I THANK À FOOL 
Adultes avec réserves 


+ + + 
YOUNG AND THE BRAVE 


Tous 


Américain. 1963: 84 min. Drame 
de guerre réalisé par Francis D. Lyon 
avec Rory Calhoun, William Bendix et 
Manuel Padilla. 

Durant la guerre de Corée, trois 


Cenéma et culte 


Films à l'écran 


soldats ‘ américains, faits prisonniers, 
s'échappent et tentent de regagner 
leurs lignes. En cours de route, ils ren_ 
contrent un jeune Coréen accompagné 
d’un chien: de l’armée. Ils entrepren- 
nent ensemble un trajet long et péril- 
leux. 


Il s’agit ici d’une mince anecdote de 
guerre, assez attachante par ses per- 
sonnages, mais bien peu originale 
comme réalisation cinématographique. 
Le jeune Padilla toutefois est étonnant 
pour son âge. 


. Appréciation morale: Les héros font 
preuve de courage. Quelques scènes 
de violence, inhérentes au genre, 
pourraient impressionner de jeunes en- 
fants. 


+ * + 


HOUSE OF THE SEVEN HAWKS 


Adultes et adolescents 


Américain. M.GC.M. 1959. 92 min. 
Drame policier réalisé par Richard 
Thorpe avec Robert Taylor, Nicole 
Maurey et Linda Christian. 

Nordley, un aventurier américain, 
vit en Angleterre où il exploite un petit 
caboteur pour gagner sa vie. I] ac- 
cepte un jour de conduire en Hollande 
un certain M. Anselm qui est un po- 
licier hollandais .chargé d’une impor- 
tante mission. Le passager meurt 
subitement et Nordley est accusé. 
Pour se déprendre il commence alors 
sa propre enquête, aidé de la fille d’An- 
selm. 

Malgré un traitement conventionnel, 
l'intrigue est assez bien développée et 
se déroule à un rythme satisfaisant. 
Quelques défauts de montage et sur- 
tout une longue’ séquence traitée au 
bleu sont plutôt désagréables. Les 
interprètes s’acquittent bien de leur 
rôle. 


Appréciation morale: Les criminels 
sont présentés sans sympathie et la 
justice triomphe. Adultes et adoles- 
cents. 


+ + 


En 1964, l'aéroport de Montréal 
est au haut de la liste quant au nom- 
bre d'arrivées et de départs: 95,186. 


+ # + 


Les faillites augmentent sensible- 
ment à Edmonton, tant chez les indi- 
vidus que chez les compagnies et cor- 
porations. 


fa af cfa en an af cfa ea ef fa na fa ae af af af be on fa fe ne af je a fn of 


"Nos Programmes :<° 


Lundi au Vendredi 11.02— 


Sous l'abat-jour 


10.00—Nouvelles 


6.50—ouverture 11.55—Nouvelles 10.02—Le rigodon 
6.55— Nouvelles 12.05—Recueiïllement 10.30—Par un beau sa- 
7.00—Chez Miville Fin des émissions medi matin 
7.28—Nouvelles Lundi: en 
7.30—Chez Miville 9 _ mette 11.10—Par un beau... 
8.00— Nouvelles M ue 
8.05—-Sports 7.30—Sur toutes Îles 11.30-—Par un beau... 
8.10—Prière du matin se . [12.00—Regina Coeli 
8.18—Radio-réveil 9.00—Un compositeur 12.02—Musique en dinant 
8.28—Nouvelles vous parle 12.15—Nouvelles 
8.30—Radio-réveil 9.15—Les affaires de  |12:25—Sports 


8.45—Auij. dans l’histoire 


l'état ou serenade 12.30—Rivière-la-paix 


9.00—Nouvelles 9.80—Revue des arts et vous invite 
9.05-—Avec Simone des lettres 1.30—Nouvelles 
9.10—Le Rigodon Mardi 1.32—Visite chez les 
9.45-—Propos, fantaisies, Lu chansonniers 


10.00—Nouvelles 
10.02—La chansonnette 
10.15— Témoignages 
10.30—Joyeux troubadours 
11.00—Radio Journal 


nique 


2.02—Hier et aujourd'hui 
7.30—Place publique 
8.00—Concert sympho- 


9.00——D’amour et de 


2.00—nouvelles 
2.02—Salut les copains 
3.00—Radio-journal 
3.15—<Salut les copains 
4.00-—Prog. italien 


14.10—Jeunesse dorée chansons 4.30—Musique pour tous 
11.25—Visages de l'amour] ?-30—Musique de les goûts 
11.40—Eclairez-moi s.v.p. chambre 5.00—Radio-journal 
12.00-Regina coeli Mercredi: 5.03—Reportages 
12.02—Musique en dinant| 2.02-_Pour ceux qui 5.30-—Musique pour tous 
12.25—Sport aiment les goûts 


12.30—Joumal agricole 
12.45—Vie de femmes di 
1.00-—Fémina 
1.15-——Psychologie de la 
vie quotidienne. 
1.28—Nouvelles 
1.30—Partage du jour 
1.58—Intermède 
2.00—Nouvelles 
2.02— (Selon le jour) 
2.25-—Votre émission, 
Mesdames 
2.55—Chronique sportive Yendredi: 
3.00-——Nouvelles 
3.03-—Météo 
3.05——Votre émission, 
Mesdames 
4.00—Radio Journal 
4,15—-Marie Tellier 
4.80—Boîte aux surprises 


Jeudi: 


‘que 


7.30—Concert du mercre- 


S.00—Toute la gamme 
9.30—Auteurs étrangers 


2.02—Hier et aujoud’hui 


2.02—Pourquoi pas? 
7.30—Pavillon de musi- 


8.00—Chorales du 
Canada français 
8.30—Toute la gamme 


6.45—Chapelet 
7.00—30’ d'informations 
7.30—Samedi soir avec 
Paul 
10.00-—Prog. ukrainien 
10.30—Samedi soir avec 


Paul 
7.30—Orchestre de 11.00—Nouvelles 
radio-Canada 11.10—Samedi soir avec: 
8.15—Parlons musique Paul 


9.00—Temps des refrains|12.00-—Recueillement 
9.30—Artistes de renom 


Fin des émissions 
Dimanche: 


8.55-—Bonjour 
9.00—Nouvelles 
9.02——Prog. Cris 
9.30—Ballade musicale 
10.00-—Météo 
10.02—Ballade musicale 


4.45-—Salut les copains re. à 10.30—Terre Nouvelle 
5.00-—Nouvelles ° Hollandais 11.00—Messe dominicale 
5.02—Salut les copains 12.00—Musique en dinant 
5.30— Nouvelles Samedi: 12.15— Nouvelles 
5.32-—Salut les copains | 6.50—Ouverture 12.25—Sports 
5.45—Radio actualités 7.00—Nouvelles 12.30—Prog. Italien 


6.00—Les plus belles 
voix 
6.45—Chapelet 
7.00—30 minute d'infor. 
7.30—(selon le Jour) 
8.00—(selon le jour) 
8.30—(selon le jour) 
9.00—(selon le jour) 
9,30— (selon le jour) 
10.00-—Prog, ukrainien 
10.30—Est-ce ainsi que 
les hommes 
vivent? 
11.00—Nouvelles 


7.02—Musique en tête 
7.30—Nouvelles ‘ 
7.32—Musique en tête 
8.00-—Nouvelles 
8.05—Sports ‘ 
8.10—Prière du matin 
8.18—Musique en tête. 
8.28-—Nouvelles 
8.30—-Musique en tête 
8.45—Auj. dans 
histoire 
9.00—Tante Lucille 
9.30—Par un beau 
samedi matin 


aŸn a a fa rh ef 0 ef nf of fn af aa ea ea of ed ed 8 of of a a da de 


1.00-—Prog. Italien” 
2.00—Prog. hollandais 
3.00—Prog. polonais 
8.30—Prog. allemand 
4,30—-Rendez-vous 
musical 

5.30—-Opéra du dimanche 
8.30—Serenade 
10.00—Prog. ukrainien 
10.30—Serenade . 
11.00—Sous l’abat-jour 
12.00—-Nouvelles et sports 
12.05—Recueillement 


Fin des émissions 


La semaine à 


Une déception, — On sait que 
l'Ontario, le Québec et le Nou- 
veau-Brunswick ont eu une dure 
période de sécheresse. Par un 
chaud après-midi, la petite Cindy 
+ 
Chronique de Germaine Bernier 


LA SURVIVANCE 


Calvert vit une cuve sur le gazon, 
elle se dévêtit prestement pour 
s’y saucer .., mais la cuve était 
vide! (P.$. Son père emplit la 
cuve après avoir pris La photo.) 

+ 


Adolescence, étude et fréquentations 


Aujourd’hui, je voudrais répondre, le 


plus brièvement possible à un finissant- 


de collège qui m'écrit une fort inté- 
ressante lettre (rédigée peut-être trop 
à la hâte tout de même) au sujet de 
mon article “La naïveté de la pensée 
devant les réalités humaines” (21-6-65) 
Ce garçon est tout a fait d'accord avec 
les points de vue exprimés dans l'ar- 
ticle, il apporte même dans sa lettre des 
arguments personnels tout à fait jus- 
tes, contre les mariages précoces, forcés 
ou non, mais il ne peut se défendre de 
réclamer pour l’adolescent-étudiant le 
droit à l'amour en même temps qu’à 
l'étude. “L'étudiant, dit-il, comme tout 
autre besoin de la compréhension, de 
l'affection d’une femme; il a besoin de 
la confiance que donne l'amour, et il 
a surtout besoin, s’il ne veut pas les an- 
nihiler, de développer ses dispositions 
d'homme. Je suis d'avis qu’il est pres- 
que impossible à un être humain de 
trouver son équilible en dehors de l’a- 
mour: renoncement à l’égoïsme, prise 
de conscience de l'existence de l'au- 
tre et de son droit au bonheur, “huma- 
nisation”. Et c’est spécialement à Ja fin 
de ladolescence qu’il importe de trou- 
ver cet équilibre”. Plus loin, il dit en- 
core: “Les connaissances ne rempla- 
ceront jamais une personnalité vraiment 
forte. Je pense alors qu’amour et étu- 
de doivent aller de pair et par suite 
qu’il faut essayer de concilier les deux. 
11 faut prémunir l'étudiant en le dotant 
d'une personnalité telle, qu’il puisse 
parachever celle-ci dans l'amour, tout 
en ne nuisant pas au reste de son dé- 
veloppement, comme la poursuite de 
ses études. C'est difficile, mais ce n’est 
pas impossible. Sous peine de me répé- 
ter, je réaffirme que l’amour et l'étude 
ne peuvent être dissociés sans nuire à la 
personnalité de l'étudiant et même 
qu’une vie d'étude sans amour serait 
efficacement. Et qu’il faut préparer le 
jeune non à se passer d'amour mais à 
concilier amour et étude”. 

Mon jeune ami, 

Comme la vie va être belle et bon- 
ne pour celle qui va marcher un jour, 
près de vous! Etude-amour, amour-é- 
tude; vous réclamez pour vous les 
deux pôles majeurs de l’existance pour 
une vie en plénitude! Je souhaite que 
le destin réponde à vos voeuxl Quant 
à la petite amie qui va vous écouter, 
je suis sûre que vous n'aurez aucune 
difficulté à la convaincre de la valeur 
de votre programme. Après avoir lu 
votre longue lettre je vous entendais en- 
core . . . et vous voyais lui répéter, peut- 
être les mots du poète: 

Mon enfant, ma soeur, songe a la 
douceur 
D’aller là-bas vivre ensemble 
Aimer à loisir, aimer et mourir 
Au pays qui te ressemble ... 
ou faire quelques souhaits de “L’hori. 
zon chimérique” et . . . à distance, je 
vous ai souhaité de découvrir sans fau- 
te, “le bleu manoir de Rosemonde”. . . 


Mais non, vous ne direz rien de tout 
cela, parce que, d'après votre discours 
vous ne vous inspirez pas des poètes 
mais des psychologues. C’est très bien, 
c’est excellent, ça fait plus sérieux mais 
ça n‘empêche pas, quand même, quel- 
ques illusions, de fleurir ici et là, en 
dehors du parterre de vos idées que 
vous voulez si logiques et si bien ran- 
gées . . . en oubliant ou en ignorant 
encore les détours du coeur, qui se 
moque parfois, vous savez, des manuels 
et de leurs leçons et directives . . . Je 
n’entreprendrai pas d'enlever ces illu- 
sions qui survivent à vos efforts de clair- 
voyance; le temps et la maturité qui 
vient vont certainement s’en charger, à 
tour de rôle. Vous bénéficierez, alors, 
de votre sens psychologique person- 
nel éclairé, ce qui est encore plus pra- 
tique que l'usage des formules collec- 
tionnées. 

Vous dites quelques part, en récla- 
mant le droit à l'étude et à l'amour 
pour les adolescents: “c’est difficile, 
mais ce n'est pas impossible”. Savez- 
vous que c’est impossible justement, 
pour le plus grand nombre? Connais- 
sez-vous la situation générale des ma- 
riages précoces, ici, au Canada, comme 
aux Etats-Unis d’ailleurs? Les statis- 
tiques, vraiment désolantes pour l'a- 
mour, ne chantent pas le même refrain 
que les chansons sexées à répétition de 
la rue et de la radio. Quant aux exa- 
ments ratés et aux candidats recalés 
chaque année, on ne sait pas encore 
dans leurs cas, si c'est l'amour qui a 
nui au études ou . . . les études qui 
ont nui à l'amour dans Jes cas de jeu- 
nes ménages déboussolés. 

Vous avez raison d'écrire qu’une vie 

’étude sans amour serait extrêmement 
difficile à .poursuivre efficacement”, 
vous dites bien une vie, pas une adoles- 
cence. L’adolescence passe très vite, 
croyez-moi, (bien que dans notre pays, 
à notre époque, elle a Fair de s’éterni- 
ser maladroitement chez plusieurs); la 
donner toute à l'étude, à sa culture per- 
sonnelle, à l'amitié, c'est déjà un bon 
placement. L'étude et l'amour ne sont 
pas incompatibles dans une vie, cro- 
yez-le bien; mais tout dépend des cir- 
constances d'âge, de temps, de caractè- 
re, et de conditions d’existence. Et de 
lä sorte de ménage et de bonheur do- 
mestique dont on rêve . .. On ne peut 
pas tout avoir en même temps; la jeu- 
nesse le croit, l’âge mûr le sait. 

Heureusement, dans votre cas, si 
j'en juge d’après votre lettre, vous plai- 
dez pour l'amour et non pour vos a- 
mours . . . Pendant que vous en êtes 
encore à pouvoir raisonner sur le sujet 
ajoutez à vos idées celle-ci: s’il est im- 
portant d’être aimé, il l‘est encore da- 
vantage d’aimer, parce que d'ordinaire 
ce sont ceux qui s'aiment, bien davan- 
tage que ceux qui sont aimés seulement 


qui réalisent le mieux leurs rêves, leur 


destin, leur vocation humaine. 
(Le Devoir) 


TEMOIGNAGES. 


(une émission de Radio-Sacré-Coeur) 


(du 2 au 6 août) 


LUNDI: Jean Galot, S.J., “Chanson d'aujourd'hui, miroir de la vie.” 


MARDI: Marcel Marcotte, SJ. 


“Pourquoi soupçonner votre mari d'infidélité?” 


“Les critiques critiquent-ils assez?” 


: JEUDI: Ernest Gagnon, SJ. 
“Nos enfants nous regardent: que pensent-ils?” 
VENDREDI: Mgr Jean-Marie Fortier, évêque de Gaspé, 
“Une forte personnalité: Mer de Laval.” 


CHFA-680 - 10h.15 a.m. 


| MERCREDI: Emile Muller, S.J., 


HORAIRE DE MESSES 


Au service des Canadiens francais 
à Edmonton 


TIMMACULEE-CONCEPTION : 108A ave et 96e rue — 

:7h.00 — 9h.00 — 10h.30 — 12h.00 et 5h.00 p.m. 
SAINT-JOACHIM: 9e avenue et 110e rue-— 
6h.30 — 8h. — 9h.80 — 11h. — 12h.80 — 5h. pm 


SAINT-THOMAS : 8520 - 9le rue — | 
Dimanche: 8h.'-— 9h.30°— JIh. | 


Informations Larousse 


Il y a 280 ans naissaït Bach 


. Qui est donc ce Bach, qui, par l’es- 
prit profond de ses oeuvres, se distin- 


-gue tant parmi ses collègues et con- 


temporains, qui s’en éloigne à tel point 
que ni eux ni même ses propres fils 
n'étaient capables de reconnaître sa 
grandeur, de lui accorder dans leur o- 


. pinion la place qui lui était due? 


Bach n'est pas un artiste qui aurait 
été empêché de réaliser une carrière 
de musicien de Cour. Il n’est pas non 
plus ce prototype de musicien d'église, 
de cantor protestant qu’on voudrait 
souvent voir en lui. Avec touté la mai- 
trise incomparable de son art (à la- 
quelle, selon lui-même, tout autre pour- 
rait arriver aussi bien, si seulement il 
voulait se donner la peine de travail- 
ler et d'étudier comme lui, Bach, l’a- 
vait fait), avec tout l'univers de pen- 
sées que ses oeuvres reflètent, il n’est 
que le simple musicien chrétien, iné- 
branlablement attaché aux fondements 
de sa foi. Pour cette raison, la decision 
de Bach d'accepter le cantorat à leip- 
zig (offert avant lui, à deux grands 
compositeurs Teleman et Graupner et 
refusé par eux) n’était nullement une 
décision “existentielle” un choix entre 
le monde et l’église. Croyant à l’ordre 
universel institué par Dieu, dans lequel 
chaque chose a sa propre fonction et 
tâche, il pouvait et devait remplir la 
sienne à l’église tout aussi bien qu’à 
un cour princière. Le fond de sa 
conviction n'était touché en rien, et 
cela Jui laissait la liberté entière 
d'opter pour une situation. C'est 


Bach lui-même qui donne les raisons 
de sa préférence pour Leipzig: revenus 
plus élevés, bien nécessaires à sa famil- 


la publicité 


n'a pas 


toute liberté 


le nombreuse, disposition de ses fils 
aux études, université sur place pour 
la formation de ses enfants, voilà les 


impératifs décisifs pour un musicien. 


soucieux de remplir consciencieusement 
sa tâche de père de famille, et même 
si cela lui vaut une certaine infériori- 
té du point le vue social. 

Ce qui distingue Bach de Teleman 
(cantor comme Jean-Sébastien), ce qui 
le distingue de Handel (pour ne citer 


que ces deux plus grands), c'est cet . 


esprit de profonde croyance, cette for- 
ce de la foi qui s'accroît et. s’affermit 
dans la mesure où la foi s’affaiblit et 
décline à la même époque. Et, à une 
époque subjugée par l'incrédulité et 
le libertinage, Bach atteint les régions 

une pensée mystique qui l'apparente 
aux scolastiques du Moyen Age. Tele- 
man et Handel, eux aussi en possession 
de tous les moyens techniques, ont é- 
crit des oeuvres monumentales d'une 
grandiose beauté, mais appartenant à 
un esprit plus conforme à l'époque. 
Chez eux, c’est une idée presque écra- 
sante de “très grand” et de “suprême” 
à laquelle ils donnent une expression 
éclatante de pompe lumineuse, de fas- 
te à l'italienne, que le public du XV- 
Iïle siècle a bien su apprécier. Chez 
Bach, c'est une attitude qui fonde ses 
efforts sur une glorification du supré- 
me, sur des raisonnements théologi- 
ques et spirituels, auxquels il sait don- 
ner une image sonore équivalente, mê- 
me dans sa musique dite “de cour”, 
qui, chez lui, n’est et n'aurait jamais 
été “agréable” suivant les exigences 
du temps. Son oeuvre entière reste 
l’exégèse peut-être la plus profonde de 


Le chapelet 
à CHFA 


2—Soeurs de la Providence 
Desmarais s 
3—Paroisse St-Joachim 
4—Famille Daniel St-Martin 
Legal 
5—Familles Armand et JL, For- 
cier, Donnelly 
. 6—Paroisse cathédrale, St-Pay] 
7—Famille P.-E, Brochu, 
ville 
9-—Famille de Mme Blanche Du. 
mas, Falher 
10-—Paroisse St-Albert 
1l-Paroisse de Jean-Côté 
12-—Caisse Populaire, Bonnyville 
13—Un paroissien de Mallaig 
14—Employés de la Miséricorde 
16—Famille Edouard Emard, EF 
17—Famille Valère Roy, Bonnyville 
18—Paroissiens de Ste-Lina 
19—Famille Frederick Hamel, &. 
Paul 
20—Familles L.-P. Moquin et Ray 
mond Maisonneuve, Donnelly 
21—Employés de l'Hôpital Céné. 
ral, Edmonton 
23—Ecole Consolidée de Falher 
- 24—Les paroissiens de Guy 
25—Paroisse  St-Jean-Baptiste, 
Lennan 
26—-Conseil LaVérendrye des Che. 
valiers de Colomb 
27—Radio-Edmonton Ltée, Edm. 
.28—Famille Pierre Brisson, Legal 
30—Famille Henri Guénette Fal. 
81—Vieillards du Foyer Youville 


A ————————— 
l'oeuvre de Dieu. 


Morin. 


Mc- 


Tout ce qui est humain est sujet 
à l'erreur. L'éloquence, par 


exemple, peut aussi bien servir 
une juste cause que défendre 


l'injustice. C'est pourquoi les 
publicitaires exercent sur eux- 


mêmes une stricte surveillance. 
. Le Better Business Bureau est né 
d'une idée mise de l'avant par 
le Club de Publicité de Cleveland, 
Les annonceurs, les moyens 
d'information et les agences de 
publicité travaillent de concert : 
pour enrayer la publicité fraudu- 
leuse. L'Association des agences 
de publicité engage ses membres 
à mettre en pratique son code 
d'éthique professionnelle. La 
publicité canadienne est soumise 
en outre, entre autres censures, 
aux règlements du Ministère 
de la santé nationale et du 
bien-être social. En publicité, 
la liberté n'est pasillimitée. 


Re 
PRÉPNSR EN ERRR PTES 


: Cette annonce 


.est publiée gracieusement 


à l'occasion du 


MOIS DE LA PUBLICITÉ 


la publicité 


favorise 


le consommateur 


2. 


: Mercredi le 28 juillet 1965 


LA SURVIVANCE 


ne 26 28 6 106 A SURVIE et 
Jours d'été et sandwichs 


Pour améliorer 
les bovins 


Ottawa le 21 juillet 1965 — Le 
ministre de l'Agriculture, l’hon. Harry 
Hays, a offert aujourd’hui une nouvelle 
assistance financière en vue d'aider les 
dleveurs de boeuf de boucherie à par- 
ticiper au programme d’épreuve de la 
progéniture des taureaux qui sera en- 
trepris dans les parcs d’engraissement 
approuvés. 

En même temps, il a annoncé que 
son Ministère a réussi à conclure une 
entente en principe sur luniformité des 
épreuves et des rapports aux stations 
d'épreuve des taureaux dont la gestion 
dépend des provinces. 

Ces deux innovations font partie des 
efforts du gouvernement en vue d’ai- 
der l'industrie du boeuf, dont la pro- 
duction s'élève à 650 millions de dol- 
Jars, pour qu’elle sélectionne les meil- 
Jeurs sujets d'élevage au moyen d’un 
programme d'épreuves. 

Le programme préconisé par le gou- 
vernement fédéral pour éprouver la 
progéniture des taureaux vise à aider 
le producteur qui possède un taureau, 
qui loue les services d’un taureau ou 
qui achète du sperme d’un centre d’in- 
sémination artificielle, afin qu’il puisse 
vérifier les aptitudes de ce taureau en 
vue de l'amélioration de son troupeau. 
Les aptitudes démontrées par ses veaux 
miles et femelles indiqueront si le pè- 
re peut transmettre sa capacité de ren- 
dement à sa progéniture. 

Aux parcs d'engraissement, on tien- 
dra des régistres où seront inscrites les 
augmentations quotidiennes de poids 
des veaux et leur aptitude à valoriser 
Je mieux possible les aliments. Lorsqu'ils 
seront prêts à vendre, on les abattra 
et on évaluera leur carcasse. Le pro- 
priétaire paiera pour l'entretien de ses 
animaux et recevra le prix qu’ils rap- 


[2 
Sécurité routière 


porteront au marché. 


Pour ces épreuves de Ja progéniture 
des taureaux, le gouvernement fédéral 
acquittera environ le tiers du coût sup- 
Plémentaire des dépenses faites par le 
propriétaire pour faire participer ses 
veaux à l'épreuve. Le coût sera basé 
ui la superficie des parcs occupés et 
es frais d'administratiin, plus une som- 
me déterminée pour les frais de gestion, 
préliminaires à l'épreuve, mais ne dé- 
passant pas $95 par tête. 

M. Hays croit que les dépenses n’ex- 
céderont pas $5,000 la première année, 
mais il espère que ce sera suffisant 
Pour assurer participation à une échelle 
assez, étendue, afin que l’industrie du 
boeuf en tire de réels bénéfices. Le 
principal but de tout programme de 
“contrôle d’aptitudes” comme celui-ci 
est de choisir les meilleurs sujets d’é- 
levage comme souche des troupeaux 
canadiens et d'éliminer les lignées de 
qualité inférieure. L'épreuve de la pro- 
géniture, s'étendant du veau à la car- 
casse, constitue l'aspect définitif et es- 
sentiel de l'épreuve du “contrôle d’ap- 
titudes” pour le boeuf. 

M. Hays s'est déclaré heureux de 
l'entente à laquelle en sont venues jes 
provinces pour l'établissement de mé- 
thodes uniformes d’épreuves et de rap- 
ports, à leurs stations d’épreuve des 
taureaux. Ces etssais diffèrent de l’é- 
preuve de la progéniture des taureaux. 
Les deux sont des programmes précieux 
qui cadreront mieux avec l’ensemble 
des épreuves de contrôle des aptitudes 
pour le boeuf de boucherie si l’on par- 
vient à uniformiser les méthodes de 
procéder pour tout le pays. 


Les premières gouttes de pluie 
peuvent entraîner des glissades 


Les premières gouttes de pluie qui 
viennent mettre fin fin à une courte pé- 
riode de temps sec, ont pour effet de 
se mélanger à la fine nappe d'huile qui 
recouvre les routes, créant une situa- 
tion extrêmement dangereuse, déclare 
le Conseil canadien de la sécurité rou- 
tière. Cette combinaison de pluie frai- 
che et d'huile accumulée forme, sur Ja 
surface de la route, un composé qui 
réduit la traction. Dans de telles cir- 
constances, le conducteur peut facile- 
ment perdre la maîtrise de sa voiture. 

Selon les explications de la “Rubber 
Association of Canada”, une nappe d’- 
huile est une couche d’huile très min- 
ce qui provient des goutelettes d'huile 
déposées sur la route par l’échappement 
des véhicules à moteur. Il faut environ 
une semaine de temps sec avant qu'il 
v ait danger. L'association estime à 
quelque 800 gallons, la quantité d'hui- 
le déposée par les voitures sur chaque 
mille de route, au cours d’une seule 
année. Toutefois, une pluie prolongée 
ou une grosse averse éliminera complè- 
tement l'huile de la route. 


“Pourquoi donner du pouvoir d’acha 


Cependant, ajoute le Conseil, les 
pluies abondantes amènent de nouveaux 
dangers. Après une année de recher- 
ches, une compagnie de caoutchouc, en 
Angleterre, a découvert que l’eau qu 
pavé S'accumule sous les pneus, de 
sorte qu’à 80 milles à l’heure la voiture 
plane presque sur la route, les pneus 
touchant à peine le pavé. À 40 milles 
à l'heure, l'eau commence à s'accu- 
muler sous les pneus, telle la lame d'é- 
trave d'un navire. Avant que la semelle 
du pneu puisse s'attacher à la surface 
d’un pavé même modérément trempé, 
il Jui faut fouler huit à neuf chopires 
d’eau à la seconde. À une allure vive, 
elle doit accomplir ceci en 1/150e de 
seconde. La pression force le cône d’- 
eau à s’introduire entre la surface de 
contact et le pavé, de sorte que le pneu 
plane en fait sur l’eau. Une semelle 
usée, bien entendu, précipite J'action. 

Selon le Conseil, la seule solution 
possible réside dans le thème de la 
campagne estivale du CCSR, pour les 
mois de vacances — “Ralentissez et 


vous vivrez!” 
__e 


aux personnes âgées 


Dans un article qui paraît dans la 
livraison de mai-juin 1965 de BIEN- 
ETRE SOCIAL CANADIEN, périod- 
iqjue publié par le Conseil canadien 
du Bien-être, André Restieau, du Cen- 
tre d’études de la socio-économie, 
Paris, avance que “Les vieillards ‘éco- 
nomiquement faibles” sont nombreux 
et nous savons à quel degré de ‘faib- 
lesse économique’ ils sont réduits. Le 
législateur a choisi cette expression par 
une pudeur que l'on comprend.” 

Mais l’auteur ajoute plus loin: “Le 
vieillard économiquement faible est 
une faiblesse économique. Le vieillard 
solvable est une force économique en 
ceci que sa solvabilité n’a pas à être 
retranchée du niveau de vie de qui- 
conque, La demande qu'il pourra 
excercer se situera au niveau des pro- 
duits de base et ‘épongera’ l'offre à 
un point des circuits économiques où 
elle provoquera, par propagation sur 
l’ensemble en circulation, une puissance 
et une accéleration dans tous les sec- 
teurs.” 

À ceux qui s'inquiètent des sommes 
que nous consacrons aux retraites des 
vieillards, M. Restieau rappelle que 
ceux-ci sont des consommateurs et 
donc concourent à la productivité par 
leur pouvoir d'achat. “Lorsque la pro- 
ductivité dégage un bénéfice distribu- 
able, on peut distribuer, du pouvoir 
d'achat sans inflation. Si ce pouvoir 
d'achat qui est distribué aux travailleurs 
et aux actionnaires est ventilé parmi 


Mgr de a 
l'Eglise canadienne. 
Séminaire de Québec, 


7 


pour le salut des âmés. 
Après avoir remis le Ke 
à Mer de Saint-Vallier, il 


À : Ù in ferme 
Rens STE cisives 8e ses débuts 


Le Comité des Fondateurs de 


‘de vie des personnes âgées. 


Laval se donne tout 
il organise 
il institue 
ment, visite prêtres et fidèles. ïl 
lutte sans merci pour fonder une 
Eglise forte, animée d'une vie Sul” 
naturelle intense et solide. Il n'ad- 


source de tant 
défendre les 
il bravera la 
TiS. Avec une cons- 
colère, le mép désintéresse- 
soutient la lutte 


le flambeau 
vivra tr. 
la pauvreté, les mortifications. 


tous les divers postes d’une rémunéra- 
tion moderne (moderne parce que com- 
plète), les postes de la rémunération 
qu'on nomme salaires indirects seront 
considérées et pourront être calculés en 
fonction des. données de statistiques 
d'une démographie en continuelle évo- 
lution, à des rythmes variables selon 
les régions du pays, du continent (ou du 
monde)” 

“Parmi ces salaires indirects, le poste 
‘alaires différés’ concerne le niveau 
Ce sont 
Les retraites. Celles-ci, issues de la pro- 
ductivité du moment, s'orientent par 
la consommation vers les productions 
de base. Cette consommation sous ja 
pression des besoins, est quasi immé- 
diate. Il n’y a pas stagnation mais 
meilleure rotation monétaire. Et ceci 
dans la liberté du choix de l'acheteur.” 

Et l'auteur conclut: “La plus élé- 
mentaire logique, et toute étude de 
“marché potentiel’ montreraient que la 
masse principale des retraites issues du 
machinisme passerait d’abord par J'ali- 
mentation, le textile, le chauffage. Tous 
achats épongeant des surplus, donc ne 
nécessitant aucun investissement, trans- 
férant l'instrument monétaire, porteur 
de niveaux de vie, au stade producteur 
de base qui le dépensera, Jui, aussitôt, 
à travers l’osmose des budgets familiaux 
des producteurs, à un stade suivant des 
productions offertes sur le marché, la 
même monnaie aura irrigué plusieurs 
couches sociales supplémentaires, pra- 
tiquement dans le même temps. 


PÈRE DE L'ÉGLISE 
CANADIENNE 
entier à la fondation de 


des paroisses, il fonde le 
des maisons d'enseigne- 


à travers 


le pilote qui, Canada 


l'Église du 


l'Eglise ‘du Canada 


Il est indéniable que le mois d’août 
est le mois idéal pour se reposer, n’est- 
ce pas Madame? Ne serait-il pas mer- 
veilleux de profiter des belles journées 
de l'été tout en servant aux membres 
de votre famille des repas nutritifs et 
savoureux? Pourquoi ne pas servir des 
sandwichs plus souvent? Nul doute 
que vous feriez plaisir à votre mari et 
à vos enfants. . . C’est pourquoi les é- 
conomistes ménagères de la Section des 
consommateurs du ministère de l’Agri- 
culture du Canada ont pensé vous offrir 
quelques suggestions sur la préparation 
des sandwichs tout en vous conseillant 
fortement d'utiliser les produits frais 
des jardins qui sont présentement dis- 
ponibles sur les marchés locaux. 

Les ingrédients et aliments de base 
dans ia confection de sandwichs va- 
rient à l'infini. Pour d’intéressantes cré- 
ations, soyez libérale dans votre choix 
de pain, épices, fines herbes, mayonnai- 
ses et garnitures. 

Pain — 

Variez la forme de l'élément de base 
en utilisant baguettes françaises ou ita- 
liennes, petits pains à “hamburger” ou 
À saucisses, pains croûtés. Variez la 
saveur en vous servant de pain blanc 


. ——— ——————————— 
LA PREPARATION DES SAND- 


WICHS REQUIERT PEU D'EFFORT 

Une fois les ingrédients chaïisis soi- 
gneusement, les sandwichs sont faciles 
à préparer si vous profitez de ces dif- 
férents conseils; 

Environ une heure auparavant, re- 
tirez le beurre du réfrigérateur afin de 
le ramollir. 

Lavez la laitue au préalable ‘et en- 


enrichi, pain de blé entier, pain de sei- 
gle, pain pumpernickel, pain aux fruits. 
Garnitures — 

Rendez plus piquante une salade d’- 
oeufs en utilisant oignons verts, échalo- 
tes, moutarde sèche et sauce Worces- 
tershire. 

Relevez la saveur des laitues et to- 
mates en saupoudrant quelque peu de 
basilic ou de romarin. 

Créez une texture contrastante dans 
les garnitures de viande, de poisson ou 
de volaille en ajoutant du concombre 
ou du céleri hachés. 

Incorporez une pincée d’oigons à de 
la ciboulette hachée et de la crème sure 
comme sauce piquante pour des tran- 
ches de concombre. 

Hors-d’oeuvre — 

Rehaussez l'apparence de lassiètte 
de sandwichs à l’aide de hors-d’oeuvre: 
bâtonnets de carottes, radis façonnés 
en roses, quartiers de tomates, rondel- 
les de piment vert et touffes de persil 
ajoutent à la couleur; tranches de con- 
combres, coeurs de céleri, bâtonnets de 
carottes et fleurettes de chou-fleur a- 
joutent du croustillant; oignons mari- 
nés, cornichons sucrés et au fenouil a- 


joutent à la saveur. 
Rs € 
treposez au réfrigérateur dans un sac 


de plastique afin de la garder crous- 
tillante. 

Réunissez, avant la préparation, é- 
quipement et aliments. 

Complétez une partie du travail à 
la fois. Par exemple, beurrez tout le 
pain puis étendez la garniture, coupez 
et enfin garnissez. 

Bon succès, Madame! 


L 2. : = + 


La langue française 


... comme on la cause ... 


Un jeune homme entre. dans un res- 
taurant et demande à la serveuse si 
elle parle français. Sur sa réponse 
négative, il réclame une serveuse fran- 
cophone. La demoiselle s'approche. 
Alors, le jeune patriote annonce fière- 
ment, Un steak medium avec des 
french fried, s'you plât! 


Que signifie cette ridicule  proclama- 
tion publicitaire: “Montréal, deuxième 
ville française du monde?” Elle ne 
trompe que Jes Montréalais et amuse les 
étrangers qui, lorsqu'ils nous ont dé- 
couverts, doivent nous trouvers enfan- 
tins ou bluffeurs. D'abord, Montréal 
n’est pas française, mais canadienne et 
il serait plus juste d’avouer que Mont- 
réal est la première ville francophone 
du monde où l'anglais est le plus 
répandu. 


La langue française fourmille d’ex- 
pressions imagées souvent pittoresques 
ou amusantes. Ainsi: “la police est 
sur les dents.” Imaginez nos agents 
de la force publique les pieds en l'air, 
la mâchoire rivée au sol! Et “croquer 
le marmot.” Pourquoi ces moeurs de 
cannibales, alors que ces trois mots sig- 
nifient tout simplement “attendre long- 
temps’? Mais quoi de plus riches et 
de plus savoureuses que les sauces aux- 
quelles on accommode le chat? Pierre 
Guiraud, dans son ouvrage “Les lo- 
cutions fraçaises” cite une trentaine 


LU ° 


L'alimentation 

Sait-on que les Canadiens affectent 
seulement 25% de Jeur revenu dispo- 
nible à Fachat d’alimentation, com- 
parativement à 30% en Grande-Bre- 
tagne, 45% en Italie et 60% en Rus- 
sie?  . 

De plus en plus les Canadiens man- 
gent de ‘la viande rouge et de la vian- 
de de poulet Au début des années 
*50, ils mangeaient plus de porc que de 
boeuf:. l'an dernier, ils ont consommé 
une fois et demie plus de boeuf que 
de porc. 

11 se consomme maintenant deux fois 


plus de volaille qu’il y a 25 ans. 


La consommation du boeuf par habi- 
tant s'élevait, l'an dernier, à 183.49 
livres. 

Aux Etats-Unis, la consommation de 
viande rouge et de volaille s'élevait à 
173 livres et à 38 livres respective- 
ment par habitant. En Nouvelle-Zélan- 
de, en Australie, en Argentine et en 
Uïuguay, la consommation de viande 
rouge par personne dépassait d’au-delà 


‘3g-livres celle des Etats-Unis. 


Cyrille Vaillancourt 


de locutions faites à partir du mot 
“chat”: être comme chien et chat; 
écrire comme un chat; il n’y a pas un 
chat, il n’y a pas de quoi fouetter un 
chat; donner sa langue au chat; avoir 
un chat dans la gorge; acheter chat en 
poche; le chat parti les souris dansent; 
à bon chat bon rat; chat échaudé craint 
l'eau froide; pour n’en citer que quel- 
ques-unes. Toutes ces expressions at- 
testent l'extrême richesse du français 
qui joue de même sur le chien, la 
rivière, le bras, le nez, etc. 


La langue français emprunte beau- 
coup aux autres langues. Mais elle 


. adopte et assimile les termes importés, 


et finit par les franciser. Pourtant, des 
chiffres, pas très récents, sont assez 
inquiétants pour l'avenir: de 1949 à 
1960, le Petit Larousse a enregistré 
4,000 mots nouveaux, dont cinq pour 


cent étaient d’origine étrangère, et 2.5% 
d’origine anglo-àméricaine. Il est vrai 
qu'il ne s'agit que de substantifs qui 
sont vite “digérés” et perdent rapide- 
ment leur caractère exotique. Les 
verbes étrangers, par exemple, sont 
rarement adoptés par la langue fran- 
çaise. 

Les journaux et la radio doivent 
informer rapidement et nos journalistes 
de la presse quotidienne ont quelque 
excuse à “fauter” si souvent. Pour- 
tant, lorsque certaines erreurs ont fait 
l’objet de maintes corrections sans que 
Jon en tienne compte, il faut avouer 
que quelque chose ne va pas. 


Comment peut-on écrire ou parler 
du “tout début” ou de “la toute fin”? 
Et où ça? sur la tête? Combien d’an- 
nées écrira-t-on “vis-à-vis le nation- 
alisme” vis-à-vis les députés,” au lieu 
de “vis-à-vis du nationalisme,” “des 
députés” etc? Pourquoi écrire “dé- 
linquent” et “délinquence,” au lieu de 
“délinquant” et “délinquance”? Pour- 
quoi “état de chose” alors qu'il faut 
écrire “état de choses”? Et comment 
peut-on se servir de ce pléonasme en- 
fantin: “défrayer le coût des services”? 
Défrayer signifie: acquitter payer les 
faris, donc, on “defraie les services,” 
simplement. “Charger $100,” au lieu 
de “demander $100,” “aviseur” pour 
conseiller, avocat, et le tenace “s’ob- 
jecter” pour s'opposer, -dénotent re- 
marquablement l'ignorance de ceux qui 
répètent ces expressions à longueur 
d'année, sans jamais tenir compte du 
fait qu'il y a des correcteurs et que 


. l'emploi d'un langage châtié est une 


forme de politesse. 


E. B. 
(Bulletin des Hôpitaux) 


Les Nations Unies 
ont vingt ans 


Les circonstances dans lesquelles est 
célébré le vingtième anniversaire de 
la Charte des Nations Unies n’inclinent 
pas lesprit à l’optimisme. Il faudrait 
être aveugle pour ne pas reconnaitre 
que les relations internationales demeu- 
rent aujourd’hui, pour l'essentiel, ce 
qu’elles ont été à travers les siècles. Au 
bout de vingt ans, la Société des Na- 
tions n'existait plus, les Nations Unies 
existent et continueront d'exister, mais 
elles ne peuvent pas jouer de rôle dé- 
cisif dans les crises dont l'enjeu est la 
paix ou la guerre. Ou bien les grandes 
puissances sont d'accord et, en ce cas, 
avec ou sans organisation internationa- 
le, les périls sont limités, ou bien les 
grandes puissances s’opposent les unes 
aux autres, et, en cette hypothèse, ni 
le Conseil de sécurité ni l’Assemblée 
générale ne peuvent les contraindre. 

La Charte conférait au Conseil de 

sécurité la responsabilité primordiale 
dans le maintien de la paix. Elle sup- 
posait donc une action commune des 
cinq membres permanents du Conseil 
et, en particulier, des deux Etats, U- 
nion soviétique et Etats-Unis, qui, à 
‘époque plus encore qu'aujourd'hui, 
surclassaient tous les autres. Du jour où 
place à la guerre froide, le Conseil de 
sécurité fut paralysé et l’Assemblée 
générale fut utilisée tantôt par l’un des 
camps, tantôt par l’autre dans son in- 
térêt propre. La communauté mondiale 
est composée d'Etats ennemis qui 
n'ont pas ou ne croient pas avoir d'in- 
térêt commun, sinon, à la rigueur, ce- 
lui d’éviter une guerre thermonucléai- 
re. Mais, à cet égard, ce sont les ar- 
mes nucléaires, non les Nations Unies, 
qui ont enseigné la sagesse. 


par Raymond Aron 


En 1950, quand le 38° parallèle fut 
franchi par les armées nord-coréennes, 
les Etats-Unis, en l'absence de l’Union 
soviétique, mobilisèrent les Nations U- 
nies en vue de la résistance à l’agres- 
sion, Quand l’Union soviétique revint 
siéger au Conseil, il fallut recourir 
à l’Assemblée générale pour obtenir 
Yappui de l'organisation. Ainsi sur- 
git le conflit politico-juridique qui 
n’est pas encore résolu aujourd’hui. 
France et Union soviétique sont-elles 
tenues de contribuer au financement 
d'opérations qu’elles ont désapprouvées 
et qui ont été décidées par des votes 
de l’Assemblée générale? La Cour in- 
ternationale de justice de La Haye s'est 
prononcée en faveur de la thèse amé- 
ricaine, celle de l'obligation du fiance- 
ment, mais les juges étaient loin d’être 
unanimes et la Cour a donné une con- 
sultation, non rendu un arrêt. 

S'il ne s'agissait que de réunir ceut 
ou deux cent millions de dollars, il 
n‘y aurait pas lieu de s'inquiéter. D'u- 
ne façon ou d'une autre, un compromis 
sera trouvé. Ce qui est à la fois grave 
et inévitable, c’est qu'aucun Etat ne 
respecte les “principes de la Charte”. 
Aucun Etat ne s’abstient d’user de “la 
menace de la force”, aucun de s'inter- 
dit l'ingérence dans les affaires infé- 
rieures des autres, soit pour prévenir 
la pénétration d’un rival, soit pour y 
répandre ses idées ou ses institutions. 
Aucun même ne respecte ce que l'on 
appelle le droit international, quand il 
s'estime menacé. Ni le débarquement 
des troupes américaines à Saint-Do- 
mingue ne sont conformes au droit in- 
ternational, selon l'interprétation cou- 
rante de celui-ci, bien qu'avec subtili- 


Ge TS 


Qu'est-ce qu’un laic? 


ni chat, ni chèvre, ni cheval 


On dit qu’un laïc c’est un chrétien 
qui n'est ni prêtre ni religieux. Si 
vous me demandez de définir un chien 
et si je réponds que le chien est un ani- 
mal qui n’est ni chat, ni chèvre, ni che- 
val, je puis continuer à l'infini sans 
que vous sachiez ce qu'est un chien. 

Parlons plus sérieusement: si l’habit 
ne fait pas le moine, il ne fait pas da- 
vantage le laïc. Il faut une définition 
positive de la condition laïque: comme 
le prêtre et le religieux, le laic est 
un fidèle, un chrétien, membre actif 
de l'Eglise militante et citoyen de plein 
droit dans le Royaume de Dieu. Mais 
il a choisi un autre état de vie que le 
prêtre ou le religieux, choix qui lui pri- 
pose une vocation différente. Il a choisi 
pour m'exprimer en paradoxe, de ne 
pas choisir définitivement et une fois 
pour toutes. ]l n’a, en principe, re- 
noncé à rien, ni à la famille, ni aux 
richesses, ni à la puissance et à la 
gloire, par un refus solennel, public et 
définitif, En vertu même de sa condi- 
tion chrétienne, il est néanmoins voué 
au renoncement, mais à un renonce- 
ment fait chaque jour, minute par minu- 
te, occasion par occasion, dans l’exerci- 
ce constant de sa liberté. Il lui faut 
sans cesse repousser ce qui doit être 
repoussé, accepter ce qui doit ètre ac- 
cepté. Il se sauve et se divinise dans et 


Joseph Folliet 


par le temporel quotidien, dans l’exacte 
mesure où il le sauve et le divinise. 

Cet état de vie, comme tous les au,- 
tres, comporte ses avantages et ses 
inconvénients, ses peines et ses hon- 
neurs. I n’y a qu'une spiritualité chré- 
tienne dont l'appel s'adresse à tous les 
baptisés. Les laïes ont une activité es- 
sentielle et propre. Cette mission, c’est 
la consécration à Dieu du temporel 
dont ils sont responsables. Ils sont la 
présence efficace de l'Eglise dans ce 
“siècle” dont il faut faire de l'éternité. 
Le laïc est le responsable essentiel de 
la famille, du travail, de la cité et de 
Ja civilisation. 

Après avoir analysé divers types de 
laïcs, l'auteur conclut: 

Alors, où chercher le vrai laïc? 
Dans le tout articulé et vivant que for- 
me l’ensemble des fidèles qui assument 
dans, par et pour J'Eglise, leurs fonc- 
tions propres de laïcs. Dans la paroisse, 
mais pas nécessairement comme sacris- 
tain ou servant de messe, ni même com- 
me membre du Conseil curial — sil 
existe! Dans les mouvements d'Action 
catholique bien sûr mais pas nécessaire- 
ment ni toujours, car la vie et l’action 
obligent à des choix. Dans les groupes 
proprement spirituels et, — pourquoi 
pas? — dans les Instituts séculiers qui 
ne le transforment pas en succédané 
de religieux. 


L'art esquimau à Stratford 


Le présence esquimaude s'est af- 
firmée de nouveau, à Stratford, le sa- 
medi 17 puillet,' comme elle l'a fait 


pour la première fois il y a 6 ans, au 


Festival de Shakespeare, où l’on avait 
exposé une nouvelle forme d'art es- 
quimau qui remporta immédiatement 
un vif succès. Cette présente exposi- 
tion marquera donc, pour Part graph- 
ique esquimau de Cape Dorset, une 
sorte de retour chez lui au terme de 
longues pérégrinations qui ont com- 
mencé à Stratford en 1959. (Si Wil- 
liam Shakespeare avait recontré des 
Esquimaux, il les aurait peut-être ap- 
pelés “les fils des bises mordantes”!) 

Les musées, les galeries d'art, les 
collectionneurs privés et autres qui, en 
1959, s’arrachèrent les premières es- 
tampes des Cape Dorset, achetaient les 
oeuvres d’un petit groupe d'hommes et 
de femmes lointains entourés de mys- 
tère: artistes dont les noms inconnus 
n'étaient du reste nullement pronon- 
çables. 


Mais cela n'avait aucune importance, 
Ce qui comptait, c'était le talent que 
possédaient les Esquimaux; leur ca- 
pacité de s'exprimer sur la vie, de fa- 
çon à la fois vigoureuse et simple, au 
moyen de-peinture et de papier, et 
d'y montrer autant d'assurance que 
dans leurs sculptures sur pierre où ils 
brillaient depuis des siècles. 

“L'accueil que la critique a accordé 
À l'art esquimau a été un grand en- 
couragement pour les Esquimaux, non 
seulement pour les artistes mais aussi 
pour les Esquimaux dans tout le Grand 
Nord,” de déclarer lhonorable Arthur 
Laing, ministre du Nord canadien, qui 
présidera à la présentation de la collec- 
tion de Stratford. 


“Aux artistes, la réussite a fourni les 
moyens de vivre, avec plus de sécurité, 
à même les ressources du pays et de 
donner à leur maison plus de confort. 
Quant au reste. de la population, dis- 
séminée ét, jusqu’à ces dernières an- 
nées, nomade, ignorant presque tout les 
uns des autres, elle acquiert à travers 
cet art une connaissance nouvelle et 
une nouvelle fierté à l'égard de ses 
traditions esquimaudes.” 


La collection exposée cette année 
comporte des noms connus aussi bien 
que des noms nouveaux. Parr, dont 
les créations d'oiseaux et de formes 
humaines ne ressemblent à celles d°- 
aucun autre artiste; vieillard toujours 
à J'affût des choses intéressantes qui 
peuvent se passer dans le village . .. 
Pauta, sculpteur et auteur d’estampes 
tout à Ja fois; fier de son père, homme 
de fer qui, d'un seul coup de harpon, 
pouvait, dit-on, tuer un morse . . . 
Kenojuah, jeune mère, probablement la 
plus réputée des artistes esquimaux, à 
qui les dessins d'oiseaux imaginaires 
ont valu la gloire à Stratford, en 1959 


... Kiakshuk, qui se souvient de l'é- 
poque de l'arc et des flèches, et qui 
fait de petites sculptures et fixe sur 
le papier des scènes de chasse, des 
oiseaux et phoques, ainsi que des lé- 
gendes . . . Pitseolak, noyau d’une re- 
marquable famille d’artites . . . Lucy, 
épouse de Tikito, qui comme la plupart 
des Esquimaux munis de papier et de 
crayons, tire on ne sait d’où-des images 
dont la subtilité dépasse l’entendement 
des cerveaux étrangers . . . Pannichea, 
fille de Kiakshuk . . . Sharni, soeur de 
Pauta . . . Kananginah, et bien 
d’autres . .. 


Les artites d’une valeur authentique 
ont un style qu’on ne peut confondre 
avec celui des autres. Ainsi, les pièces 
créées par la West Baffin Eskimo Co- 
operative de Cape Dorset et la Coopé- 
rative esquimaude de Povungnituk 
{Nouveau-Québec) dénotent un art 
nettement individuel, chacun exprimant 
une compréhension bien particulière 
de la vie. - 


Comme le dit l'auteur de la préface 
“au catalague de la collection, James 


A. Houston, artiste qui a beaucoup fait, 
au début, pour l'essor de l’art esqui- 
sorti de Part seulptural . . . C’est ce qui 
a contribué à donner à ces oeuvres une 
forme et un caractère particuliers. Mais 


avant tout, nous y trouvons une sorte 
d'“esquimaudité,” une très vieille ma- 
nière de voir et de représenter les 


choses.” 


té, des juristes puissent toujours créer 
l'illusion d’un accord entre la loi et 
la pratique. 

Manipulée contre }'Union. soviétique 
pendant Ja crise coréenne, l'Assemblée 
générale a été manipulée ensuite par 
les Etats afro-asiatiques contre les puis- 
sances coloniales. Mais elle comprend 
actuellement plus de deux fois plus 
d'Etats membres qu’il y a vingt ans et, 
de ce fait, elle est devenue moins com- 
plaisante. Ni le bloc soviétique, ni les 
Etats-Unis, ni même le groupe afro-asi- 
atique ne sont désormais en mesure 
d'obtenir aisément une majorité. La 
division de l’Assemblée n'offre pas une 
garantie d'équité ou de clairvoyance, 
mais elle réduit la capacité de manipu- 
lation des Grands. Aussi lon aperçoit 
ce que l'on peut espérer demain des 
Nations Unies et ce que l'on ne doit 
pas leur demander. 

Rservons d’abord les organismes spé- 
cialisés de caractère technique, qui ac- 
complissent des tâches indispensables 
et qui ne constituent pas notre objet 
actuel de réflexion. Sur le plan propre- 
ment politique des relations entre Etats 
souverains, tous soucieux avant tout 
de leur sécurité ou de leurs ambitions, 
les Nations Unies gardent une triple 
fonction secondaire mais légitime et 
souvent utile. 

Quand deux Etats en conflit souhai- 
tent ne pas en venir à la lutte ouverte 
et ne veulent pas établir de contact di- 
rect, les Nations Unies constituent le 
meilleur intermédiaire, Les Casques 
bleus séparent efficacement Egyptiens 
et Israéliens aussi Jongtemps que les 
deux partis n'ont d'autre désir que 
d’être séparés. 

L'expérience du Congo a été pas- 
sionnément discutée et elle est évidem- 
ment discutable. Probablement, Je pré- 
cédent secrétaire général, M. Hammar- 
skjoeld, s’était-il fixé des objectifs trop 
grandioses. Malgré tout, on ne saurait 
exclure, pour l'avenir, la répétition d’u- 
ne expérience de cette sorte. Si un Etat 
nouveau, artificiellement créé, se dé- 
sagrège, un choc risque de se produire 
entre les grandes puissances. Peut-ê- 
tre, en pareil cas, les Nations Unies ont- 
elles la meilleure chance de combler le 
vide sans provoquer des réactions vio- 
lentes d’un parti ou d’un autre. 

La troisième fonction, la moins spec- 
taculaire, des Nations Unies, n’est pas 
moins importante. 1] est facile de tour- 
ner en dérision le parlement interna- 
tional, cette usine à grands mots et à 
discours démagogiques. L'éloquence 
onusienne est rarement édifiante et, 
plus d’une fois, exaspérante. Ceux qui 
y donnent des leçons d'humanité ne sont 
pas toujours dignes de le faire, mais la 
question n'est pas là. Les quelque cent 
vingt Etats représentés à New York 
constituent le système international. La 
plupart sont gouvernés par des hom- 
mes qui n'accepteront plus que le sort 
de Fhumanité soit confié aux seul; chefs 
des cinq ou six grands Etats (sans 
compter que la sélection des Grands 
pourrait être contestée). L'humanité 
unie par la technique mais divisée 
par les idéologies et l'inégalité du 


développement, a besoin d'un lieu 
où se rencontrent les représentants 


de tous les pays. Le dialogue n'est pas 
une condition suffisante de la compré- 
hension réciproque, il en est, du moins, 
une condition nécessaire. 

Et le cas de la Chine populaire prou- 
ve au moins que l’on ne gagne rien à 
exclure du dialogue une nation ou un 
régime. 

(Le Figaro). 


+ + 


Le sommeil nécessaire, pour être bien 
reposé, vari: d’une personne à l'autre 
Un adulte sait qu'il a assez dormi, si 
à l'heure du lever il s’éveille frais et 
dispos. Si, au contraire, il éprouve beau- 
coup de difficulté à se réveiller, s’il se 
sent somnolent au cours de laprès-mi- 
di, il manque de sommeil. Habituelle- 
ment, on considère huit heures de 


sommeil comme idéal pour les adultes. 


+ + 


MINISTÈRE 
DES TRAVAUX PUBLICS 
DU CANADA 


SOUMISSIONS 


DES SOUMISSIONS CACHETEES, 


adressées au Secrétaire, Ministère des 
Travaux publics du Canada, pière 

326. édifice Sir Charles Tupper pro- 
menade Riverside, Ottawa 8, et portant 
la mention: “SOUMISSION POUR IM- 
MEUBLE DE 20 APPARTEMENTS 
ET MODIFIFCATIONS CUISINES 
ACTUELLES DES LOGEMENTS 
DU PERSONNEL CELIBATAIRE, 
INUVIK (T. N.-0.)”, seront reçues 


jusqu’à 3 heures de l'après-midi (H. 
AE), le MERCREDI, 18 AOÛT 
1965. 


On peut se procurer Jes documents 
de soumission sur dépôt de 5100.00 
sous forme d’un chèaue bancaire VISE 
établi au nom du RECEVEUR CENE- 
RAL DU CANADA, par l'entremise 
de: Directeur régional, Ministère des 
Travaux publics, 10225-100e avenue, 
Edmonton (Alb.); gérant de bureau, 
Yellowknife (T. N.-O.); et on peut les 
consulter à pièce C-705, édifice Sir 
Charles Tupper Building, promenade 
Riverside, Ottawa (Ont.); ainsi qu’au 
bureau de poste à Inuvik (T. N.-0.), 
bureau régional, pièce 414, édifice 
Public, Calgary (Ab). l'architecte ré-- 
gional, 1110 ouest, rue Georgia, Van- 
couver (C.-B.), “Builders Exchange” 
et “Industrial Construction Centre 
Ltd”. Vancouver, ainsi qu'au “Buil- 
ders’ Exchange” à Edmonton (Alb.). 

Le dépôt sera remis dès que les do- 
cuments seront renvoyés en bon état 
dans le mois qui suivra le jour du 
dévachetage des soumissions. 

On ne tiendra compte que des sou- 
missions qui seront présentées sur les 
formules Puis par Je Ministère et 
qui seront accompagnées du dépôt spé- 
cifié dans les doucuments de soumis- 
sion. 

On n'acceptera pas nécessairement 
ni la plus basse ni aucune des sou- 
missions. 

ROBERT ORFTIER, secrétaire. | 


Page 8 a 


Au fil des heures et des jours 


La meilleure information, c’est celle qu’un esprit 
lucide fait tenir en dix phrases nettes et sans 


bavures. (F. Mauriac) 


— mercredi, 21 juillet — 

le cabinet fédéral étudie la demande. des postillons pour éviter la 
grève si possible — MeNamara rentre du Vietnam où il trouve 
le vietcong fort difficile à contrôler — si les postillons vont en 
grève, on ne devrait s’en sentir qu’au début de la semaine à Ed- 
monton — les franes-maçons se disent à court d’idées, somnolents — 
Lesage semonce publiquement un journaliste du Toronto Star — 
question que les employés du service eivil albertain prennent leur 
retraite à 60 ans — à la conférence fédérale-provinciale, violente 
prise de bec sur les droits miniers dans les eaux territoriales — les 
députés fédéraux de l'Alberta n'aiment pas le projet de répartition 
des circonscriptions électorales — 


— jeudi, 22 juillet — 
un groupe de scouts de Nicolet, qui traversent le pays en enquêtant 
sur le bilinguisme et le biculturalisme, s'arrête à Edmonton pour 
deux jours — Rivard est remis entre les mains de la police du 
Texas, sa femme est arrêtée comme témoin important dans l’histoi- 
re du pot-de-vin — les postillons de 20 villes canadiennes entrent 
en grève — le Canada vend pour 44 millions de blé à la Chine 
rouge — la poste refuse les courriers de 8e et 4e classe — les Etats- 
Unis s’excusent des photos indiscrètes prises du centre nucléaire 
français, et Paris considère l'affaire close — l 


— vendredi, 23 juillet — à 

4e jour de manifestations anti-américaines au Pakistan — un juge 
ontarien est chargé d’enquêter sur le salaire des postiers — Pearson 
demande aux postiers de reprendre leur travail, ils n’en font rien — 
Marie Rivard libérée sous cautionnement de #5,000 — 60 centres 
sont affectés par la grève des postes — Roblin croit que Pearson 
prépare une élection générale pour octobre — le gouvernement 
Lesage donne #100,000 au quotidien ‘L’Evangéline’ de Moncton, 
qui a presque toujours été déficitaire — manifestations anti-royales 
en Grèce, anti-Nasser en Egvpte, anti-Shastri en Inde — Manning 
demande à Ottawa de régler la grève des manutentionnaires de blé 
à Vancouver — 


— samedi, 24 juillet — 
les postiers n'entendent pas l'invitation de Pearson et de l'enquêé- 
teur de retourner au travail — à son tour Bennett, premier ministre 
de la Colombie, dit que la récente conférence fédérale--provinciale 
fut un excellent tremplin pour des élections fédérales en automne — 
apres une visite prolongée à Moscou, Bonn, ambassadeur itiné- 
rant Harriman est rendu à Rome — pour la 4e journée consécu- 
tive, Johnson discute avec MeNamara, on croit que de grandes 
décisions se préparent au sujet du Vietnam — Je Chili se réjouit 
du voyage de 3 semaines que son président vient d'effectuer à 
travers l’Europe — la question revient à Victoria: peut-on donner 
la citoyenneté canadienne à des étrangers qui se disent athées? — 


— dimanche, 25 juillet — 

la onzième mortalité sur les rues d’Edmonton en 1965 — les em- 
ployés des postes de la ville d'Ottawa refusent de faire la grève — 
Mademoiselle Thaïlande devient Mademoiselle Univers — un jour- 
nal de Londres prédit que Hees succédera à Diefenbaker — le chef 
néo-nazi est arrêté avec sept acolytes à Toronto — Fête au Village 
aurait attiré 8,000 personnes à Legal — la police s'attaque à la 
vague de nudisme sur la plage de St-Tropez où aura lieu bientôt 
le concours de laïdeur (féminine) — 2e émeute dans une prison de 
Nouvelle-Zélande en une semaine, plusieurs policiers blessés — 


— lundi, 26 juillet — 
le cabinet étudie la possibilité de hâter la solution au problème des 
postietrs — devant la montée du crime de 13 p.c. en 1964, le pré- 
dent Johnson crée une commission d'enquête pour étudier les cau- 


ses et les remèdes à cette dégringolade — les rumeurs d'élections 
générales prennent du poids — le ministre du revenu croit que 
l’affaire des postiers sera réglée demain ou mercredi — Manning 


reproche le silence de Diefenbaker sur le plan médical national 
proposé par Ottawa —— Chiang Kaiïi-Shek souhaïte la disparition de 
la Chine communiste, sinon celle-ci pourrait bien faire disparaître 
le monde avec sa bombe nucléaire — 


— mardi, 27 juillet — 

un immense soulagement d'apprendre que la grève des postiers est 
terminée — après un silence de dix mois, la conférence internationa- 
le sur le désarmement se réunit enfin, avec encore des accusations 
soviétiques — Edward Heath succède à Sir Alec Douglas-Home 
comme chef de l'opposition conservatrice en Grande-Bretagne 
les Indiens protestent contre la fermeture de la haute école catholi- 
que de Lebret, Sask. — la ville d'Edmonton aimerait que le lieute- 
nant-gouverneur occupe la résidence qu'habitaient ses prédécesseurs 
jusqu’en 1938 — Castro dit que des révolutions à la cubaine sont 
inévitables en Amérique latine — les chasseurs américains augmen- 
tent leurs attaques au Vietnam-nord — 

+ 


Jeaneau Prudent dit: 
Portez un gilet de 
sauvetage, approuvé par le 
gouvernement, lorsque vous 
faites du ski aquatique, 

La loi exige qu'il y ait 

un surveillant ainsi qu'un 
conducteur dans le canot. 
Elle interdit le ski entre 
une heure après le coucher 
du soleil et son lever. 


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Prix de l'abonnement: Canada, $8.50; étranger, $4.50 


Lucien et Marie.—Jeudi dernier, 
Lucien Rivard était remis à la 


police américaine qui a un petit: 


compte à régler avec lui: ces 
56 millions de stupéfiants qu’il 
avait dans Sa voiture, d’où ça 
venait, et où ça allait?” — Son 
épouse, Marie Rivard, lui a ren- 


+. 


LA SURVIVANCE 


du visite le lendemain de son ar- 
restation, elle le consola en di- 
sant qu’elle le suivrait où ïl 
irait. — Elle est en liberté sous 
cautionnement de $5,000, et son 
avocat dit qu’elle pourra aller 
voir son mari au Texas, pourvu 
qu’elle soit à Ottawa le 19 août. 


" 


L'invasion de la Baie des Cochons: 


Kennedy a succombe 


aux pressions 


New York — Le président John 
Kennedy avait toujours été très scep- 
tique quant à l'opportunité de l'inva- 
sion de la Baie des Cochons, écrit l’his- 
torien américain Arthur Schelesinger 
dans son livre “Les mille jours,” dont 
l'hebdomadaire “Life” publie un autre 
chapitre cette semaine. 


M. Schlesinger était le conseiller per- 
sonnel du président Kennedy avant et 
après qu'il fut entré à la Maison Blan- 
che. Son livre est une histoire intime 
de l'administration Kennedy. 

M. Kennedy eut connaisance du pro- 
jet d’invasion de Cuba préparé par 
le service d'espionnage américain (Cen- 
tral Intelligence Agency) douze jours 
après qu’il fut élu, raconte M. Schlesin- 
ger. I] autorisa le C.I.A. à poursuivre 
les préparatifs, sans que cela voulût dire 
qu’il autorisait l'opération. 

Quelques jours avant cette malen- 
contreuse invasion M. Kennedy essayait 
d'y penser le moins possible car il était 
de moins en moins persuadé du succès 
d’une opération de ce genre, compre- 
nant les problèmes qu'elle risquait de 
déclencher, dit M. Schlesinger. 

Cependant l'autorisation initiale de 
procéder donnée au C.L.A. avait mis en 
marche un mécanisme diplomatique 
et militaire que le président Kennedy 
ne pouvait plus contrôler. En outre le 
secret qui entourait cette opération 
empêcha certains experts de donner à 
M. Kennedy les conseils qui auraient 
pu léclairer explique M. Schlesinger. 

En outre, révèle l'historien américain, 
on ne montra jamais à M. Kennedy un 
mémorandum rédigé par M. Chester 
Bowles, qui était alors sous-secrétaire 
d'Etat, et qui s’opposait à cette opéra- 
tion. . 

Le président fut donc obligé de s'ap- 
puyer sur les conseils d’hommes, des 
militaires et des gens du service d’es- 
pionnage. qui étaient déjà engagés dans 


d CE = 

es militaires 

laffaire et qui étaient unanimes à 
conseiller un débarquement dans la 
baie des Cochons. 

“Rien n'avait été plus décourageant”, 
écrit M. Schlesinger que de voir une 
bande de fonctionnaires se préparer à 
sacrifier la confiance du monde dans 
la personne du nouveau président des 
Etats-Unis pour satisfaire leurs pro- 
pres intérêts et leurs buts personnels”. 

Finalement inquiet devant la pers- 
pective du découragement et de Ja co- 
lère des Cubains réfugiés à travers les 
Amériques si l'opération était annulée, 


Kennedy donna son accord à condition. 


qu'aucune force américaine n’y prit 
part. 

L'échec de l'invasion causa un choc 
profond au président, dit M. Schlesin- 
ger. Il ne cessait d’être hanté par la 
vision d'hommes désespérés abattus 
comme des chiens ou emmenés dans les 
geôles castristes. 

“La seule fois que Jackie l'avait vu 
pleurer, c'était dans l'hôpital quand il 
perdait espoir de voir son dos jamais 
aller mieux; les larmes emplissaient ses 
yeux et coulaient sur son visage. Main- 
tenant, dans sa chambre à coucher, la 
tête dans les mains, il se mit presque 


à sangloter” écrit M. Schlesinger. 
. : ° 


Ralentissez. . . 


. |. . et vivez 

L'automobiliste devrait se rappeler 
plus particulièrement en juin, juillet 
et août, que la vitesse tue. Mieux vaut 
arriver quelques minutes en retard 
que de ne jamais se rendre au rendez- 
vous, à cause d’un accident qu'on au- 
rait pu si facilement éviter. 


11 ne faut jämais se baigner immé- 
diatement après un repas. Il devrait 
s'écouler un intervalle de deux heures 
avant toute baignade ou plongée. 


oo 


AIME DERY 
vendeur 


T. M. COLLINS. 
comptable 


Vous songez à un nouvel appareil téléviseur; à un en- 
semble de salon ou de chambre à coucher, à un réfrigérateur, 
à un tapis de salon, à un meuble quelconque? 


— Alors, rendez-vous chez CAMPBELL'S! 


— Chez CAMPBELL'S, vous trouverez ample espace 
pour stationner votre voiture - vous circulerez librement dans 
cet immense magasin — vous examinerez le matériel et les 
prix — et lorsque vous voudrez un renseignement, vous de- 
manderez Aimé Déry qui s’amènera avec son sourire coutu- 


mier ! 


— Si vous êtes mordu d’une pièce quelconque, et que 
vous ne pouvez payer comptant, Aimé vous présentera T. M. 
Collins, le comptable qui parle français, et celui-ci vous 
proposera un plan. budgétaire qui vous conviendra. Car 
CAMPBELL'S ne vous dira pas d'aller vous chercher de 


l'argent! 


La prochaine fois que vous songerez à une pièce d'ameu- 


blement, pensez d’abord à CAMPBELL'S, et vous ne re- 


gretterez pas. 


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D D ne den en à 


Les communistes s’infiltrent 
sensiblement dans le Québec 


MONCTON-—Le communisme s'in- 
filtre partout au Québec, même dans le 
ministère de l'Education, a affirmé à 
Moncton, M. Claude Bruchési, qui s’est 
décrit comme “journaliste, écrivain, his- 
torien, économiste et professeur de 
Montréal,” de passage à Moncton. Le 


‘communisme s’infiltre par tous les 


moyens, en se servant du séparatisme, 
chez certains universitaires et en par- 
ticulier à l’Université de Montréal, dans 
les moyens de diffusion. “Je dirais 
même que le Mouvement laïque de 
langue française est sans doute d’inspi- 
ration communiste.” 

M. Bruchési a ajouté, toujours en 
parlant du communisme, que pour 
ariver à ses fins, il agit sans tapage, 
pour la plupart du temps, et réussit 
ainsi à s'infiltrer et à s'immiscer en 
se servant des mouvements, des or- 
ganismes et des hommes en place. 
“Pourquoi le communisme qui se trouve 
dans tous les autres pays ne serait-il 
pas dans les pays du Québec où le 
climat politique est plus favorable que 
jamais?” 

Le directeur général de la Société 
du bon parler français et président de 
l'Institut national des affaires publiques 
du Canada français a affirmé que les 
minorités françaises en dehors du Qué- 
bec, et principalement du Nouveau- 
Brunswick et du Manitoba, peuvent sur- 
vivre à une condition: c’est de bien 
vouloir vivre, 

Séparatisme 

Comme ce semble être la question 
que l’on pose à tous les gens venant 
du Québebc, nous avons demandé à 
M. Bruchési ce qu’il pensait du sépa- 
ratisme et de l'indépendance. “A bien 
y penser, je suis plus convaincu que 
jamais que le Québec demeurera dans 
le Canada” Il a expliqué qu’il est 
fort possible que la constitution sera 
modifée d'ici quelques années. “Le 
Québec a besoin du reste du Canada 
+ 


_ Claude Bruchési 
comme le reste du Canada à besoin 
du Québebe.” ‘ 

Il‘a qualifié de stupide la “révolu- 
tion tranquille,” ajoutant qu'il ne s’agit 
pas d’une révolution, mais plutôt d’un 
réveil, d’une évolution, d'une prise de 
consience du peuple canadien français 
devant toutes:les possibilités. 

“Et si le Québec se sépare, c'est 
l'écroulement total et complet du Ca- 
nada. “Qu’adviendra-t-il alors des 
minorités françaises?” 

M. Bruchesi n’a pas été élogieux 
des sépartistes. Il les a accusés de ne 
rien comprendre à ce qui a trait aux 
minorités françaises au pays. Ils n’ont 
pas Je souci du Canada français. 

“Mais le jour où le Canadien fran- 
çais sera économiquement fort, le 
problème du sépartisme ne se posera 
plus. Ça ira de soi qu’on nous respecte, 
avec entité égale, comme groupe eth- 
nique à part entière.” 

Il a reproché à un grand nombre 


de ses compatriotes du Québec de par- ” 


ler un français archi-mauvais. Il at- 
tribue cete situation à l’education et 
au foyer qui, bien souvent, détruit ce 
qui se fait à l’école en fait de bon 
parler français. 

A une dernière question posée au 
sujet du changement dans le sytème 
d'éducation du Québebc, M. Bruchési 
a affirmé qu'on veut aller trop vite. 
On veut adopter un système qui ne 
cadre avec rien dans l'Amérique du 
nord. 

Revenant à l'infiltration communiste 
au Québec, M. Bruchési en voit dans 
certains ministères du gouvernement, 
dont l'Education, dans les media d’in- 
formations dans les syndicats et dans 
bien d’autres mouvements. Il attribua 
la vague de grèves au Québec depuis 
quelques mois à cette influence étran- 
gère. 

. 


L’Evangéline, malgré le coût, 
doit demeurer quotidien 


La commission d'enquête 
Moncton. — L'Evangéline, le seul 
journal de Jangue française dans les 
Maritimes, doit demeurer quotidien et 


continuer d’être publié à Moncton 
comme par le pssé. 


Telle est lune des recommandations 


principales d'u nrapport de 95 pages. 


préparé par une commission de cinq 
membres formée en mars 1964 pour 
examiner la structure et lavenir de 
J'Imprimerie acadienne limitée, socié- 
té éditrice de ce quotidien qui tire à 
quelque 11,000 exemplaires. 

Le rapport publié par Mgr Norbert 
Robichaud, archevêque de Moncton, 
qui avait lui-même nommé la commis- 
sion, suggère que la gestion de l'Im_ 
primerie acadienne limitée soit con- 
fiée à la Société de gestion atlantique 
limitée, société de fiducie appartenant 
en partie à un groupe d'hommes d’af- 
faires.et sous le contrôle de la Société 
VPAssomption de Moncton. 

On avait décidé d’effectuer une é- 
tude sur l'administration et les perspec- 
tives d'avenir du journal parce que 
celui-ci n'était pas rentable dans sa 
forme actuelle, 

La Société de gestion atlantique, 
qui est une filiale de La Société l’As- 
somption, examinera maintenant les re- 
commandations avant de décider de 
les accepter ou non. 

Publié à Moncton depuis 1905, l'E- 


+ 


D'après le rapport Kinsey: 


vangéline appartient au peuple acadien 
et sa gestion est confiée à l’évêque 
acadien. 


15 recommandations 

Le rapport contient en outre une 
quinzaine de recommandations traitant 
de la politique future du journal et du 
programme d'organisation de la société. 

La commission estime que l’impri- 
merie et le journal sont deux entités 
séparées et devraient être considérées 
comme telles pour fins d’administra- 
tion. Elle recommande aussi qu’on ne 
lance plus de campagne pour recueillir 
des fonds pour renflouer l’entreprise 
sur le plan financier. 

On a organisé des campagnes de 
souscriptions depuis 10 ans pour main- 
tenir lPEvangéline à flot. L'an der- 
nier, une grande campagne avait été 
entreprise dans le Québec pour assai- 
nir les finances du journal et lui per- 
mettre d'envisager l'avenir sur un bon 
pied. 

Il est aussi suggéré que le journal 
soit d'inspiration catholique plutôt 
qu’un organe d’information catholique. 
Si les conclusions du rapport sont a- 
doptées, l’Evangéline sera confié com- 
plètement aux laïcs et sera administri 
comme n'importe quelle autre entre- 
prise financière. | 

On sait que le gouvernement Lesage 
vient de faire un don de $100,000. à 
ce quotidien. 


La criminalité sexuelle est attribuée 
plus à l'alcool qu'aux stupéfiants 
ou à la pornographie 


New York — L'alcool est beaucoup 
plus souvent à l’origine de la crimina- 
lité sexuelle que les stupéfiants ou la 
pornographie, affirme un nouveau rap- 
port de l’institut fondé par le docteur 
Alfred Kinsey. 

Ce rapport qui s'intitule “criminels 
sexuels” (sex offenders) résulte d’une 
analyse des interviews de 1356 mâles 
blancs détenus pour atteintes diverses 
à la moralité dans les prisons de Cali- 
fornie et de l’Indiana. Ces interviews 
ont eu lieu entre 1941 et 1955. Le doc- 
teur Kinsey est mort en 1956. 

Cette étude établit notamment que 
77 pour cent des hommes qui ont me- 
nacé de molester ou molesté des pe- 
tits filles étaient en état d'ivresse, tout 
comme 54 pour cent des hommes qui 
ont violé des femmes de plus de 15 
ans. 

Tout en soulignant que l'alcool ne 
fait que déclencher un désir latent, le 
rapport Kinsey note que les images 
pornographiques ont moins d'effet sur 
un individu anormal que la vue d’une 
femme, tout comme la vue d’un vrai rô- 
ti a plus d'effet sur un affamé que la 
photo d’un morceau de viande. 


Leurs études ont également amené 
les auteurs de cet ouvrage à découvrir 
que les meurtres d'enfants pour motifs 
sexuels étaient très rares, que les fem- 
mes âgées étaient moins souvent violées 
que les jeunes et qu'il était extraordi- 
naïre qu'une petite fille soit attaquée 
par un vieillard. .. 

Les petites filles sont beaucoup plus 
souvents attaquées par des amis ou des 
Connaissances de leur famille que par 
des inconnus, note encore ce rapport 
qui estime que la notion du drogue ou 
du dépravé qui se cache dans ombre 
au coin d'une rue pour attaquer les 
enafnts est le plus souvent le produit 
de l'imagination des journalistes. 

Le nouveau rapport Kinsey estime 
enfin que la société moderne contribue- 
rait à résoudre ces problèmes sexuels 
en limitant ses lois à la répression des 
cas ou il y a eu menace ou emploi de 
la force, aux cas mettant en cause un 
adulte et un enfants et au cas consti- 
tuant un offense publique. Par contre, 
conclut ce rapport, tout ce que deux ou 
plusieurs adultes font entre eux volon- 
tairement ne devrait.pas tomber sous le 
coup de la loi. 


No3% 


CALENDRIER 
COURTOISIE DE | 


OYEZ! OYEZ! 


Du 20 au 31 juillet, le 
bureau de la Caisse Popu- 
laire St-Joachim ne sera ou- 


vert que le vendredi soir, 
de 7 à 9 hres. 


7MCKINLEY Lrp, 
‘ ‘10007 - 109 RU "he 

77 - EDMONTON. 
TELEPHONE 42 


+ 


‘J'ai pris 
des vacances” 
dit Lucien Rivard 

Montréal, — Une batterie d'officiers 
de police ont interrogé Rivard, mais 
w’ont pas tiré beaucoup de choses du 
présumé trafiquant de narcotiques, à 
fait savoir un porte-parole de la Sûre. 
té provinciale. 

L'officier, qui a tenu à garder la. 
nonymat, a déclaré que Rivard est un 
gaillard qui agit en souplesse et au 
demeurant peu joquace. Interrogé au 
sujet de ses allées et venues depuis 
son évasion sensationnelle de la prison 
de Bordeaux le 2 mars, Rivard a ré. 
pondu: “Je pense que vous voulez 
vraiment savoir où je suis allé. Je 
pense vous avor fait languir assez long- 
temps, alors je vais vous le dire, J'ai 
pris des vacances. Naturellement, j'ai 
passé la plus belle partie de mon temps 
dans la Belle Province.” 

“Rivard n’est pas un sujet facile, à 
déclaré l'officier, il a répondu à toutes 
les questions mais toujours d’une façon 
astucieuse, évasive et raisonneuse. Ri. 
vard a beaucoup parlé mais ne nous a 
rien dit.” 

Un autre officier a fait savoir: “D'a- 
près nos renseignements, Rivard a pas- 
sé la majeure partie de son temps 
dans les Laurentides. Nous y avions 
posté des hommes immédiatement a- 
près son évasion de Bordeaux”. 

Un troisième officier a déclaré qu'il 
est clairement établi que Rivard est 


allé à Vancouver après son évasion. 
à. © 


SUR L'EAU- À 
DANS 
L'EAU 


En cour. — C'est le 19 août que 
doit s'ouvrir l'enquête sur le cs 
de Raymond Denis qui, selon le 
rapport Dorion, aurait manipulé 
Vaffaire du pot:de-vin cet tenté 
d'empêcher la justice de suivit 
son cours dans l'affaire Rivard. 
Mme Rivard devra comparaitré 
à ce procès. 


FERD NADON 
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